Turquie: attaques contre les kurdes

Hasan_Basri_Guzeloglu
Hasan Basri Guzeloglu, maire de Diyarbakir

À la mi-août 2019, les autorités turques ont lancé une nouvelle campagne de répression contre les représentant·e·s du Parti démocratique du peuple (HDP) en emprisonnant des maires kurdes élus démocratiquement et les remplaçant par des représentants de l’État dans trois villes à majorité kurde (Diyarbakir, Mardin et Van) et en arrêtant plus de 400 personnes soupçonnées de liens avec le PKK et dont la grande majorité sont membres du HDP. Des manifestations ont depuis lors lieu, surtout dans ces trois villes mais aussi dans d’autres, pour protester contre ces mesures répressives.

Ces attaques visant le mouvement kurde dépassent d’ailleurs les frontières turques pour s’élargir aux pays voisins. L’armée turque a lancé des opérations militaires et des frappes aériennes depuis la mi-juillet contre diverses régions du nord du Kurdistan irakien en raison de la présence du PKK dans certains villages et zones. De plus, les menaces d’offensives militaires se poursuivent sur les régions du nord-est de la Syrie, contrôlées par les Forces Démocratiques Syriennes (FDS) et dominées par l’aile militaire de l’organisation kurde du Parti de l’Union démocratique (PYD) et de ses Unités de protection du peuple (YPG).

À la mi-août 2019, les États-Unis et la Turquie ont conclu un accord visant à établir une zone dite « de sécurité » dans le nord-est de la Syrie. Les détails de celle-ci restent à déterminer et seront mis en œuvre progressivement, certaines opérations ayant déjà commencé et poussant les FDS à se retirer de certains villages et villes proches de la frontières turque.

Solidarité avec le mouvement national kurde et toutes et tous les militant·e·s qui luttent contre le régime autoritaire d’Erdogan qui viole de manière continue tous les principes démocratiques et a le record de journalistes, écrivain·e·s, musicien·ne·s et artistes emprisonné·e·s dans le monde.

Joe Daher