Irak

Le mouvement populaire continue malgré une répression sanglante

irak
Manifestation à Bagdad, décembre 2019

Le mouvement de contestation populaire continue de manière massive dans le pays, et a obtenu à la fin novembre la chute du gouvernement du premier ministre Adel Abdel Mahdi. Les manifestations maintiennent leurs revendications pour la chute du système confessionnel, tout en voulant une amélioration des conditions socio-économiques dans le pays.

Face au soulèvement populaire irakien, la République islamique d’Iran, qui a une influence considérable dans le pays, participe aux négociations entre les partis irakiens pour remplacer le gouvernement démissionnaire. Les manifestant·e·s condamnent la domination iranienne dans le pays, comme les autres ingérences d’États étrangers. Pour le régime des mollahs, le mouvement de protestation irakien, comme le libanais, n’est que le produit d’une conspiration menée par les États-Unis et l’Arabie saoudite pour créer de l’instabilité dans le pays et remettre en cause l’influence iranienne dans la région. 

En même temps, Téhéran encourage les milices fondamentalistes chiites affiliées à l’Iran à réprimer les manifestant·e·s et intimider la population à travers des démonstrations de forces dans les rues. 

Depuis le début de la contestation populaire début octobre, plus de 440 personnes ont été tuées – essentiellement des manifestant·e·s – et quelque 20 000 personnes ont également été blessées. De plus, ces dernières semaines, des dizaines de manifestant·e·s ont été enlevé·e·s plus ou moins brièvement par des hommes cagoulés.

Joseph Daher