TSUNAMI PERMA­NENT

L’élévation du niveau des mers provoquée par le dérèglement climatique est une catastrophe annoncée

Inondations à Bombay
Inondations à Bombay

Selon une étude récente de Nature communications (présentée dans Le Monde, 31.10.2019) le nombre de personnes menacées d’ici 2050 est estimé à 300 millions, voire 640 millions dans le pire scénario. Ces victimes d’inondations côtières se trouveraient essentiellement en Asie.

Ces prévisions se basent sur des modélisations du groupe d’expert·e·s intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) effectuées en 2013. Selon ces résultats, le niveau des océans pourrait grimper de 1,1 mètre d’ici 2100. Certains modèles annoncent même 2 mètres.

Ces calculs ont multiplié par quatre l’estimation du nombre de personnes exposées dans les de précédentes études. La situation s’aggraverait en 2050, avec 150 millions de personnes risquant d’être submergées en permanence et 300 millions au moins une fois par an.

L’Asie serait la région la plus durement touchée, 70 % des populations menacées se trouvant dans 8 pays : la Chine (94 millions), le Bangladesh (43 millions), l’Inde (36 millions), le Vietnam (31 millions), l’Indonésie (24 millions), la Thaïlande (12 millions), les Philippines et le Japon.

À titre de comparaison, les estimations sont de 5,6 millions de personnes menacées aux Pays-Bas et un million pour la France.

Jusqu’ici, beaucoup d’études s’intéressaient surtout au « coût » des inondations. Désormais, il faut envisager différemment les mesures de protections côtières, qui doivent absolument intégrer la réduction rapide des émissions de GES pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C en 2050.

José Sanchez