Oui au droit de vote à 16 ans (sur demande)
Le 9 février, les citoyen·ne·s neuchâtelois·e·s devront se prononcer sur une initiative en faveur du droit de vote à 16 ans. Lancée par les organisations de jeunesse socialiste, vert·e, et vert’libérale et déposée en 2016, cette initiative stipule néanmoins que les jeunes âgé·e·s de 16 ans devraient en faire expressément la demande pour être inscrit·e·s au registre électoral cantonal.
Lors du débat au Grand Conseil (juin 2019), l’initiative avait été acceptée par 54 voix contre 42 non et 4 abstentions. Le Conseil d’État et le Grand Conseil recommandent donc de voter oui le 9 février. Pour leur part, les partis de droite – PLR et SVP/UDC (et leurs organisations de jeunesse) – font campagne contre l’initiative. Divisés sur cet objet, le Parti ouvrier et populaire (POP) et le Parti démocrate-chrétien (PDC) ont finalement opté pour la liberté de vote.
Les récentes mobilisations en faveur de la justice climatique et des droits des femmes ont montré le bien-fondé de cette proposition : en effet, il n’est nullement besoin pour des jeunes d’avoir atteint l’âge de la majorité pénale et civile (18 ans) pour avoir conscience des problèmes auxquels sont et seront confrontées leur génération et les générations à venir ni pour s’engager dans la vie politique (laquelle ne se réduit pas au seul droit de vote).
Certes, il eut été grandement préférable – comme ce fut à l’époque le cas pour le suffrage féminin cantonal (accepté en 1960) et le droit de vote des immigré·e·s titulaires du permis C (inscrit dans la Constitution neuchâteloise entrée en vigueur en l’an 2000) – que le droit de vote à 16 ans soit d’emblée universel.
Néanmoins, pour permettre un premier pas vers l’universalité de ce droit, solidaritéS Neuchâtel appelle à soutenir cette initiative.
Hans-Peter Renk