Complémentaire au Conseil d’État

Une élection biaisée

Fabienne Fischer entourée par la presse après l'annonce des résultats du premier tour

L’assemblée générale de solidaritéS a décidé à une courte majorité de ne pas appeler à voter explicitement pour la candidate Verte Fabienne Fischer. Elle a en revanche réitéré son appel à « barrer la route à la droite et à l’extrême droite, à la corruption et à tous celles et ceux qui mènent des politiques antisociales »

Ce qui laisse apparaître clairement une indication sans concéder de blanc-seing qui ne serait accréditée par des actes, par des manifestations tangibles d’une réelle politique de gauche tant par la candidate que par l’Alternative représentée au Conseil d’État.

Nos débats ont porté sur la nécessité de voter pour la candidate Verte ou plutôt de définir ce que nous attendons d’un·e candidat·e pour qui nous pourrions voter. C’est cette dernière option qui a été retenue, considérant qu’une majorité rose-verte ne constitue pas une garantie de pratiques de gauche au Conseil d’État. 

L’attitude du PS et des Vert·e·s dans cette instance ces dernières années à l’égard de la fonction publique ou sur la fiscalité (RFFA) l’a démontré. Le souvenir de la dernière législature à majorité rose-verte au Conseil d’État de 2005–2009 qui a été marquée par le plus grand nombre de régressions en matière de droits politiques et sociaux ne nous y engage guère. Le fait que le parlement actuel soit majoritairement à droite laisse de facto peu de latitude au Conseil d’État. Dès lors, poser comme objectif premier à cette élection d’établir une majorité rose-verte au Conseil d’État n’est pas un but en soi tant qu’elle n’est pas soutenue, créditée, par une majorité de gauche au parlement. 

Ceci précisé, la posture de notre assemblée s’inscrit clairement contre une quelconque caution aux pratiques reprochées à Pierre Maudet ou aux propos populistes et démagogiques du candidat de l’extrême droite. 

La crise sanitaire a renforcé les inégalités économiques et sociales inhérentes au système capitaliste. Elle impose de changer de paradigme et ouvre l’opportunité de changer les rapports sociaux. solidaritéS luttera dans la rue, dans les urnes et dans les parlements vers notre projet d’une société anticapitaliste, féministe et écosocialiste. 

Jocelyne Haller