Une lettre ouverte pour la liberté d’expression à l’Unil

Visage d'une femme avec un scotch de censure

À l’Université de Lausanne, les propos de la rectrice concernant un éventuel encadrement de la parole publique des chercheurs·euses ne sont pas passés inaperçus. Etudiant·e·s, enseignant·e·s et membre du personnel administratif ont réagi par une lettre ouverte, qui avait recueilli 700 signatures à l’heure où nous envoyons ce journal à l’impression. Ces propos ambigus laissaient entendre que des recommandations pourraient à l’avenir être adressées aux chercheurs·euses de l’UNIL quant à leurs prises la parole dans l’espace public. 

Il semblerait que la Direction souhaite limiter toute parole qui n’entrerait pas dans une stratégie de communication institutionnelle. Une telle approche constitue une restriction inquiétante de la liberté académique et de la liberté d’expression des membres de la communauté universitaire.

Mais un droit formel à la liberté d’expression ne suffit pas. Il est en effet impossible de s’exprimer librement lorsque l’on craint que son contrat ne soit pas renouvelé ou lorsque cette prise de parole implique des pressions de la part de la hiérarchie. De même, pour pouvoir fonder ses positions sur des recherches, il faut ne pas être soumis·e·s à la pression constante de trouver des financements et de publier des résultats. Par ailleurs, la liberté d’expression n’est pas un exercice solitaire. Elle s’accompagne de la liberté de se réunir dans des organisations, des associations, des syndicats et des collectifs, au sein desquels elle s’exerce et à partir desquels elle se déploie plus largement.

Adaptation et coupes
de notre rédaction

Lettre complète, à signer :

libertedexpressionunil.ch