Genève a perdu ses droits de l'homme

Un mois avant le début du Mondial, la majorité rose-verte de la Ville de Genève déjà sacrée championne du monde ! 

Alors que toutes les villes d’importance de la région, du côté suisse (Lausanne, Sion, Neuchâtel, Fribourg…) comme du côté français (Annecy, Grenoble, Bourg-en-Bresse, Lyon…), ont annulé leurs fan-zones, Genève maintient la sienne. La raison ? Bêtement financière : signée en 2016, une convention lie la Ville avec Nepsa pour trois coupes de foot. Selon ce prestataire, une annulation couterait 2 millions de francs à la commune (chiffre invérifiable mais peut-être connu un jour grâce à notre conseillère municipale Brigitte Studer qui exige de voir le contrat de prestation).

Entérinant ce maintien et n’écoutant que leur courage, verts et socialistes proposent une campagne de sensibilisation du public de la fan-zone sur les impacts humains et environnementaux de la coupe du monde au Qatar. Seule la droite a osé voter contre, estimant que les ONG pourraient faire économiser 20 000 francs à la Ville en faisant la sensibilisation gratuitement. Pour faire annuler la fan-zone, un élu socialiste et isolé a déposé une pétition qui sera examinée par une commission ad hoc peut être avant les demi-finales…

Sur l’aberration que constitue une fan-zone chauffée l’hiver en pleine crise climatique et énergétique, la maire centriste devrait bientôt conseiller le port du col roulé aux supporters car elle assure que les chapiteaux seront peu chauffés ! Pas sûr que cela suffise à calmer la colère. Traité d’assassin sur les réseaux, le patron de Nepsa a porté plainte et s’inquiète pour la sécurité de l’évènement. D’autres à gauche de la gauche molle s’apprêtent à lancer des initiatives et des actions. À suivre.

Thomas Vachetta