Fonction publique

Moblisation contre la sous-indexation

Le 22 septembre, le Conseil d’État vaudois communiquait sur un premier budget pour l’année 2023, enflammant les employé·e·x·s de l’État sur la question de l’indexation des salaires à l’inflation. 

Le Conseil d’État (CE) prévoyait 71 millions en plus pour l’indexation des salaires de la fonction publique dans le contexte d’inflation, néanmoins sans annoncer le taux d’indexation prévu. Réuni·e·x·s en assemblée générale unitaire le 21 novembre, les salarié·e·x·s de la fonction publique et parapublique votaient à l’unanimité pour exiger une indexation correspondant à la hausse effective de l’indice des prix à la consommation, estimée à 3 %, et pour engager une série de mobilisations, dont une première série d’actions le 6 décembre. 

Le 8 décembre, le CE publiait une nouvelle version avec une majoration de 58 millions en plus des 71 millions prévus. Celle-ci prévoit une indexation des salaires à 1,4 %, soit une des plus basses de Suisse. Ainsi qu’une augmentation du montant des prestations sociales cantonales et une « prime vie chère » calculée à 0.8 % du salaire, soit en moyenne 40 francs par personne et par mois, dont est exclu le personnel du parapublic. 

Dénonçant des mesures insuffisantes pour faire face à l’inflation, les syndicats ont mené une nouvelle journée de mobilisation le 13 décembre avec un appel à des ralentissement ou des arrêts de travail. La mobilisation a réuni environ 1500 personnes, revendiquant une indexation pleine et entière, soit au minimum de 2,2 %. Des luttes similaires ont lieu à Fribourg, Neuchâtel et Genève.

Néanmoins, malgré une présence sur les lieux de travail depuis octobre, les syndicats peinent à mobiliser largement et à établir un véritable rapport de force avec les autorités vaudoises. Chaque secteur demande des stratégies spécifiques, avec des difficultés à organiser un véritable arrêt du travail, qui implique une mission de service public et souvent la charge de personnes plus ou moins vulnérables. Le recours à des agences d’intérim ou de sous-traitance atomisent les salarié·e·x·s. 

Pourtant, cette sous-indexation s’inscrit dans une logique plus générale d’écrasement du service public et d’austérité, qui a des conséquences pour l’ensemble de la population, surtout les personnes les plus précaires. La lutte contre les effets de l’inflation doit être transversale avec une stratégie de front large et unitaire. 

Gaara