Pour une écologie de rupture(s)
La fondation Copernic a élaboré un court ouvrage qui constitue une excellente introduction aux enjeux écologiques contemporains.
Les catastrophes provoquées ou amplifiées par le dérèglement climatique se succèdent à un rythme terrifiant. L’ampleur des dévastations contraste avec la faiblesse du mouvement climatique. Capitalisme vert et technosolutionnisme semblent momentanément avoir gagné la bataille idéologique. Dans ce contexte, il est nécessaire de poser quelques bases théoriques pour clarifier le cadre dans lequel nous devons avancer les revendications de notre camp social. Le petit ouvrage publié par la Fondation Copernic vise exactement ce but.
Après un constat bien sombre, qui va nous «obliger à revoir les conditions mêmes de vivre dans ce monde», le texte central du livre, «Rompre avec le capitalisme, rebâtir de fond en comble» précise ce que recouvre la notion d’«écologie de rupture». Entrecoupé de courts encarts didactiques – «le concept de nature», «la neutralité carbone» ou «la valeur de l’eau» par exemple – le texte démontre la responsabilité historique de la logique capitaliste et l’impasse des solution qui passent par la marchandisation, contre laquelle il s’agit d’«élargir constamment les espaces au sein desquels la maîtrise des choix collectifs sera possible».
Les chapitres suivant précisent les notions de planification écologique («stratégie ou simulacre?») et de décroissance («subie ou choisie?»). Notre camarade Claude Calame conclut l’ouvrage par une critique de l’essentialisation promue par certains courants de l’écoféminisme.
NW