Nouvelles de la Marche Mondiale des Femmes

Nouvelles de la Marche Mondiale des Femmes

Maria Casares, militante féministe, membre de solidaritéS, revient du Québec, où elle a participé, du 26 au 31 août, à la Réunion du Comité international de la Marche des Femmes.

Représentais-tu la Suisse à cette importante réunion?

Dans les faits, oui, mais formellement, j’avais le statut d’observatrice, en tant que remplaçante de Michèle Spieler, la déléguée officielle. La Marche Mondiale des Femmes observe scrupuleusement les règles démocratiques qu’elle a établies.

Quel programme avez-vous décidé pour 2005, nouvelle année d’actions visibles?

Durant 6 mois, la Charte pour l’Humanité de la Marche des femmes, recueil de valeurs des femmes et d’indications sur la manière de les appliquer pour changer la vision du monde, va se transmettre d’un pays à l’autre, ce sera l’occasion à chaque pays récepteur de donner une visibilité à ses luttes féministes. La Charte partira le 8 mars du Brésil et aboutira le 17 octobre au Burkina Faso, pays particulièrement touché par la misère des femmes.

Et que se passera-t-il en Suisse?

La Charte arrivera des Pays-Bas entre le 10 et le 14 juin. Nous allons organiser une caravane de femmes pour mettre en réseau toutes nos activités, elle passera de canton en canton afin de nous transmettre nos succès féministes; la journée du 14 juin, emblématique des luttes de femmes en Suisse, sera particulièrement chaude. Retenez-la! De plus, la Suisse a pris l’importante responsabilité de coordonner les actions appelées les «24 heures de solidarités féministes»: à midi pile, le 17 octobre, tout autour du monde, selon le rythme des fuseaux horaires, des actions s’enchaîneront pour nous rendre bien visibles (lâchers de ballons, théâtres, happenings, etc.) La Birmanie, la Chine, la Russie et l’Afrique du Sud seront des pays particulièrement impliqués.

Qui va organiser ce travail?

Des militantes bénévoles, bien sûr, mais nous cherchons aussi de l’argent pour rémunérer quelques postes, sinon ce ne sera pas possible. Le secrétariat international rencontre des difficultés financières et une nouvelle répartition du travail s’impose, c’est pourquoi la coordination des actions 2005 sera sous la responsabilité du Brésil, du Burkina Faso et de la Suisse. En Suisse, nous ouvrirons un poste à 60% à une secrétaire connaissant parfaitement l’anglais et l’espagnol. Avis aux amatrices!

Propos recueillis par Maryelle BUDRY