Référendum de gauche: possible, nécessaire ou inacceptable? Débat
Référendum de gauche: possible, nécessaire ou inacceptable? Débat
En novembre, solidaritéS a tenu deux Assemblées interrégionales de militant-e-s pour débattre dun référendum contre lextension de la «libre circulation» aux nouveaux membres de lUE, comme arme pour exiger des droits pour tous les salarié-e-s contre laccélération brutale de la concurrence et du dumping salarial.
Nos lecteurs-trices ont pu prendre connaissance darguments pour et contre la participation à un tel référendum dans nos colonnes (Nos 56 et 57). La décision politique au final revient pour notre mouvement aux groupes locaux.
Nos camarades de SoAl/solidaritéS à Bâle se sont déterminés: «Nous ne pensons pas opportun de lancer ou de soutenir un référendum sur la libre circulation, car il nous semble impossible de mener une campagne qui ne glisse pas vers une argumentation protectionniste (protéger les places de travail en Suisse; stigmatiser les étrangers comme responsable de la compétition), voire xénophobe (entrer dans la logique de division entre différents groupes détrangers: contre les nouveaux pays membre et ceux en dehors de lUE).» A Neuchâtel et Vaud solidaritéS et le CAS-solidaritéS ont, de manière nette, adopté des positions analogues
A Genève, solidaritéS a tenu début décembre une AG qui suite à un débat intense et de bon niveau a décidé dun vote «indicatif», reflétant les positions «de fond» participant-e-s. Il sest soldé par une légère majorité hostile au référendum. La poursuite du débat et la décision ferme pour Genève sera prise dans une nouvelle AG fixée au 10 janvier. (réd)