Le jeu trouble dEmployés Suisse
Le jeu trouble dEmployés Suisse
Association nouvellement créée,
Employés Suisse roule
des mécaniques: «les Employés Suisse sont lassociation
faîtière réunissant plus de 80 fédérations
demployés dans les entreprises de lindustrie des machines,
des équipements électriques et des métaux (MEM) ainsi
que de lindustrie chimique et pharmaceutique. Ces organisations comptent
en tout environ 27000 membres. Les Employés Suisse sont ainsi la fédération
la plus importante dans les deux branches. Dans lindustrie MEM, ils
représentent même plus de 50% des membres organisés» www.employes.ch/fr.
Dans la réalité, la politique de cette association, membre de
Travail Suisse, est bien moins reluisante et sapparente à celle
dun syndicat maison. Après avoir brillamment réussi à réunir
40 personnes sur le site de Dornach, le 3 février, la commission du
personnel et Employés Suisse ont pondu un communiqué qui vaut
son pesant de trahison.
Déclarant cauteleusement que: «Les
collaborateurs et collaboratrices de Dornach comprennent très bien les
craintes de leurs collègues
et de toute la région de Reconvilier et les respectent»,
le texte se poursuit par un vrai coup de Jarnac: «Toutefois, ils
critiquent le fait quentre-temps cest lavenir de lentreprise
tout ensemble qui est en jeu. Le personnel craint que la grève ne soit
pas le moyen permettant datteindre lobjectif. Les mesures prises à Reconvilier
divisent le personnel et lentreprise, mais les personnes présentes
souhaitent plutôt que les deux sites puissent collaborer afin dassurer
lavenir de lensemble de lentreprise.» Et le
communiqué de conclure naturellement par un appel à la reprise
rapide des activités de Swissmetal «dans un marché en
plein essor». Chez Employés Suisse, on respecte dabord
les marchés, la direction et la considération quelle vous
accorde. Les Alémaniques appellent cela «lUntertanengeist»:
la servilité, en bon français. (ds)