Pour un État au service des citoyens... Michel Ducommun à la cour des comptes!
Pour un État au service des citoyens… Michel Ducommun à la cour des comptes!
Le 24 septembre, les électeurs-trices genevois doivent élire au scrutin majoritaire à la nouvelle «Cour des comptes» six magistrat-e-s: trois titulaires et trois suppléant-e-s. Cette institution aura la possibilité de procéder à des investigations, sur demande ou en sautosaisissant dun sujet, sur le fonctionnement de ladministration, des institutions cantonales de droit public ainsi que des organismes subventionnés et plus généralement sur la marche de lEtat. Ses rapports sont rendus publics et peuvent être assortis de recommandations, mais celles-ci nont aucun effet contraignant.
La loi qui institue cette Cour accorde à celle-ci une relativement large autonomie en stipulant notamment que: «La Cour des comptes effectue les contrôles de sa propre initiative» et «La Cour des comptes vérifie doffice et selon son libre choix la légalité des activités et la régularité des recettes et des dépenses décrites dans les comptes et sassure du bon emploi des crédits, fonds et valeurs gérés par les entités contrôlées». Enfin: «La Cour des comptes décide librement si elle entend donner suite aux démarches dont elle a fait lobjet».
La vision politique des élu-e-s, en termes de valeurs et de priorités, influencera bien entendu les orientations de cette Cour, indépendamment des qualités requises de qualifications, de rigueur et dhonnêteté, etc. Ainsi, la Cour des comptes pourra fonctionner de manière différente, si elle est composée dune majorité de membres de gauche et écologistes que dune majorité de membres issus de la droite ou pire encore de lUDC et du MCG. La droite essaie évidemment de nier cette dimension en surenchérissant sur le caractère «indépendant», «technique», «objectif», etc.
Des risques réels…
solidaritéS navait pas appelé à voter en faveur de linstitution de cette Cour. Nous redoutions alors quelle se retourne contre le service public… et ce risque existe toujours! En effet, les magistrat-e-s qui la composeront pourront soit donner une priorité à lapplication correcte des lois définissant le caractère social et redistributeur de lEtat, soit stigmatiser cette redistribution en la qualifiant d«arrosoir». Ils pourront considérer que la lutte nécessaire contre les éventuels gaspillages a pour objectif de garantir la qualité des prestations plutôt que de privilégier les économies… ou linverse. Ils pourront jouer un rôle de prévention afin déviter que se développent des pratiques douteuses qui finissent par jeter un discrédit sur le service public dans son ensemble ou renforcer ce courant.
En résumé, cette cour pourrait se retourner contre lensemble du service public notamment en dénigrant la qualité des prestations, en les quantifiant sur des critères de «rentabilité» ou accompagner, au contraire, sa nécessaire évolution.
Dans un premier temps, les partis «gouvernementaux» avaient envisagé de se mettre daccord y compris avec lUDC sur une liste unique «apolitique». Lélection non tacite ayant lieu seulement «grâce» à la liste annoncée par le MCG.
Combat gauche droite: le retour…
Dans ces conditions et pour éviter un débat et une élection droite/droite, solidaritéS a envisagé dans un premier temps de lancer une candidature «de combat», celle de notre camarade Michel Ducommun, ancien président du Cartel intersyndical de la fonction publique et président sortant de la caisse de retraite des fonctionnaires (CIA), qui possède à la fois toutes les qualifications requises, une intégrité bien connue, une connaissance des mécanismes du service public… et une volonté farouche de défendre ses prestations à la population.
Suite à ce projet de notre part, le PS et les Verts et nous nous en félicitons ont tiré un trait sur le projet de liste commune avec la droite. Nos discussions avec ces partis ont ainsi abouti à une liste unique de l«Alternative» déclinée sur quatre bulletins de vote qui comporte quatre candidat-e-s, dont Michel Ducommun. En face, on retrouve une liste de lEntente bourgeoise à six (radicaux, PDC, libéraux) et celle de lextrême droite UDC/MCG…
Pierre VANEK
Se battre pour un véritable organe de contrôle
Les nombreux «scandales» qui ont été dénoncés: banque cantonale, office des poursuites et faillites, Lullier, service des espaces verts de la Ville de Genève, à luniversité, lont été par des formations politiques, syndicales ou des personnes. Ceci avec peu dexceptions, qui le furent par lInspectorat cantonal des finances (ICF) dont la tâche nétait pas celle-là (affaire «Bon secours» avec la candidate PDC au Conseil administratif de la Ville de Genève et dernièrement le Service des Autorisations et Patentes). Il est donc important délire des candidat-e-s susceptibles de sengager pour la justice sociale et donc pour défendre le rôle redistributeur de lEtat et de faire preuve de transparence et de rigueur en la matière. Cest pourquoi nous recommandons de voter compact pour la liste de solidaritéS, des socialistes et des écologistes à savoir: Antoinette Stalder, Stanislas Zuin, (titulaires) et Michel Ducommun, Marco Ziegler (suppléants).
La gauche et les Verts nont présenté que deux candidat-e-s comme titulaire et deux suppléants: pour éviter la dispersion des voix et maximiser les chances dobtenir une majorité «alternative».
Quant à compléter votre bulletin… Nous vous invitons à ne rajouter aucun des candidats figurant sur les listes de lEntente ou de lUDC/MCG, qui nont pas brillé, par leur volonté de défendre le service public, ça se saurait! Une exception possible à mon avis: Giorgio Bordogna, directeur durant de nombreuses années de lInspectorat cantonal de finances qui a accepté sans être membre de ce parti de se présenter sur la liste radicale, ce qui fait dailleurs tousser les libéraux. A vous de faire votre choix et délire des candidat-e-s qui restent fidèles aux valeurs démocratiques et sociales que nous défendons. (rp)