Le NON de gauche prend de l'ampleur
Le travail du comité pour la sauvegarde du droit d’asile (SDA) et de solidaritéS commence à payer et un non de gauche, un non de défense des droits des migrant·e·s fait son chemin. Prochain objectif: le passage outre-Sarine.
En défendant une ligne claire qui refuse le durcissement de la loi sur l’asile de Mme Sommaruga et les mensonges de l’UDC, le comité pour la sauvegarde du droit d’asile a réussi à créer les conditions nécessaires à une campagne pour un non de gauche que de plus en plus de personnes, d’associations et de de partis rejoignent.
Une bataille sur le fond
Le refus d’un alignement politique derrière la ministre socialiste, que nombres d’associations ont choisi pour des considérations essentiellement tactiques, a été salutaire. En effet, avec cette position, solidaritéS et le comité SDA ont permis de ramener la campagne autour des réels enjeux, à savoir les conditions d’asile des personnes cherchant refuge en Suisse.
Alors qu’après une brève période compassion, le droit d’asile se délite un peu partout en Europe, sous la pression des mouvements nationalistes et xénophobes, il est nécessaire d’affirmer haut et fort que nous sommes en désaccord avec politique de notre gouvernement que les réfugié·e·s sont inconditionnellement les bienvenus.
Pour un véritable droit d’asile
Ce positionnement a donc permis d’ouvrir la parole et d’amener une critique forte de la politique fédérale de Mme Sommaruga, mais il doit également nous permettre d’élaborer une vision collective à moyen et long terme de notre lutte sur les questions de migration. Cette campagne peut être l’occasion de regrouper les différentes forces prêtes à lutter pour une vision progressiste de l’accueil des migrant·e·s.
Créons un front au niveau national
A Genève, Neuchâtel et dans le canton de Vaud, les prises de position des différents groupes montrent que ce souhait pourrait se transformer en réalité. Cependant, pour pouvoir réellement peser sur la politique d’asile dans les mois et années à venir, nous devons être capables de tisser des liens avec les militant·e·s en Suisse allemande. Le comité SDA a traduit son appel et une conférence de presse nationale se tiendra le 3 mai à Genève.
Déjà, certains groupes et personnalités se joignent au mouvement. Ainsi, réussir à faire vivre un non de gauche en Suisse alémanique serait une réelle victoire et annoncerait un renforcement important des réseaux de lutte pour un véritable droit d’asile!
Ensemble nous devons faire en sorte que le 5 juin des citoyen·ne·s de toutes la Suisse refuse ce durcissement du droit d’asile et affirme par leur vote: «Refugees are welcome
here».
Pablo Cruchon