Un «nouveau» plan hospitalier

A l’instar du général Trochu («participe passé du verbe trop choir», disait Victor Hugo) durant le siège de Paris (sept. 1870 – jan. 1871), le Conseil d’Etat et le Conseil d’administration de HNE ont un plan (hospitalier). Il a été présenté le 15 avril dernier: les soins aigus regroupés à Neuchâtel, la réadaptation à La Chaux-de-Fonds.

Les «experts» consultés préconisent donc une solution opposée à l’initiative «Pour deux hôpitaux sûrs, autonomes et complémentaires» (lancée lors de la manifestation du 19 mars à La Chaux-de-Fonds, et que solidaritéS-NE soutient).

Le Conseil d’Etat a «maintenant un important travail d’explication destiné aux citoyens des Montagnes qui sont fâchés de la tournure des événements» (L’Impartial, 16.4.2016). Logique néolibérale (dont le quintette gouvernemental est un fervent adepte) connue: s’il existe des oppositions, c’est qu’on n’a pas encore suffisamment «expliqué» les bienfaits d’une «réforme» (hospitalière ou autre). Il faudrait donc «expliquer» davantage.

«Nous vivons, en France et en Europe, une époque de post-démocratie. Les citoyens n’ont plus de véritable pouvoir de contrôle sur leur devenir. Leurs manifestations sont méprisées et leur vote falsifié. » (Sophie Wahnich, historienne française, in Libération, 16.2.2016). Un phénomène auquel Neuchâtel n’échappe pas…

Hans-Peter Renk