CFF : Cure d'austérité néolibérale

Lancé en novembre 2015, le projet annonçait déjà la couleur. Le 22 septembre dernier, la direction confirmait sa volonté de réduire les dépenses annuelles de l’entreprise de 1,2 milliard à l’horizon 2020. Les économies sur le dos du personnel se monteront à 500 millions et entraîneront la perte de 1400 emplois. Outre les suppressions de postes, la direction des CFF a prévenu qu’elle s’attaquerait à certains acquis de la Convention collective de travail, dont la renégociation aura lieu courant 2018. Au catalogue se trouvent des attaques sur les salaires, des mesures mesquines à l’encontre des retraité·e·s. et une hausse des cotisations risques de la Caisse de pension à hauteur de + 0,8% pour le personnel.

Le personnel des CFF n’a pas attendu l’annonce de ce plan d’austérité pour constater que l’entreprise s’éloigne de plus en plus de la logique du service public. L’injonction de faire toujours plus avec moins pendant que les besoins des usagers·ères peinent à être assumés est évidente: manque d’accompagnement des trains, entretien du matériel roulant a minima et abandon croissant des gares « secondaires ». C’est dans ce contexte que l’on annonce au personnel une dégradation de ses conditions de travail. Voilà bien un scénario néolibéral idyllique dont les CFF n’ont pas la primeur!

Représentant une majorité des syndiqué·e·s des CFF, le Syndicat du personnel des transports a fait savoir qu’il « combattrait l’intégralité du projet » qu’il assimile à un « démantèlement – inacceptable – du service public ». Ici comme ailleurs, la mise en œuvre d’une stratégie mobilisant l’ensemble du personnel sera nécessaire pour espérer mettre en échec les plans de la direction.  TM