Pollution de l'air

Pollution de l'air : Pic et pic et ... 5000 morts par an - STOP!

STOP!

Les 27 et 28 janvier, les stations de mesure des concentrations de particules fines (PM10) du canton ont attesté des taux de 55 à 75 µg/ m3! Valeurs très supérieures au seuil de 50 µg, fixé par l’Ordonnance sur la protection de l’air (OPAir). L’Organisation mondiale de la santé (OMS) considère qu’à ce niveau de gros soucis de santé peuvent advenir. Or la situation se répète régulièrement dans le canton.


David Veksler

Le rôle sanitaire  néfaste de la pollution de l’air est établi. On a une hausse de 5 à 10% des problèmes respiratoires ou cardiaques lors des pics de pollution. Au-delà des pics, l’exposition prolongée renforce le vieillissement pulmonaire/cardiaque et entrave le développement respiratoire des enfants, favorisant l’asthme. En Suisse, cette pollution cause 5000 morts par an. Et ce sont souvent les défavorisés vivant près des voies au trafic intense. Les enfants logés près des axes à plus de 20 000 véhicules/jour ont 6 fois plus de risque de cancer!

Des mesures s’imposent donc, pas juste dans l’urgence des pics de pollution, mais structurellement pour la réduire à long terme. La « circulation alternée volontaire » du conseiller d’Etat responsable est une mauvaise blague. Nous demandons donc de:

(1) Donner les moyens aux TPG de développer leur offre, en les rendant abordables pour chacun·e.

La hausse des tarifs TPG, objet du référendum d’Ensemble à Gauche (EàG), doit être rejetée et la subvention aux TPG doit augmenter, pour maintenir les tarifs actuels et revenir sur les baisses de prestations depuis fin 2014, en assurant de bonnes conditions de travail au personnel. La hausse des coûts de la santé due à la pollution n’est pas comptée dans les coûts « externes » du trafic routier, cachant ainsi la grosse économie que permettent les transports publics.

(2) Encourager la mobilité douce en développant les pistes cyclables et les aménagements piétons.

L’initiative pour la mobilité douce votée en 2011 n’est pas appliquée. Les accidents fréquents le démontrent tragiquement: cyclistes et piétons restent trop vulnérables, décourageant ces modes de transport et expliquant le plafonnement à 5% de la part modale du vélo à Genève.

(3) Viser une forte réduction du trafic motorisé.

Cela implique des mesures draconiennes: diminution massive des places de parc en ville (pendulaires et visiteurs) et retenue des véhicules en amont, rendue possible par des P+R.

Nous refusons toute extension du réseau routier et appelons à voter non au FORTA le 12 février.

La politique du conseiller d’Etat responsable de la mobilité va à contresens de ces exigences de santé publique et environnementale. Les mesures prises depuis l’entrée en fonction de Luc Barthassat tendent à augmenter le trafic motorisé et diminuer la part des transports écologiques. Il est temps que ça change!

Pierre Vanek
Député EàG, membre de la commission des transports.