Le mouvement syndical dans la globalisation néolibérale
Le mouvement syndical dans la globalisation néolibérale
Notre camarade Eric Decarro, ancien président national du Syndicat des Services Publics SSP/Vpod, nous livre dans le texte que nous publions ici un résumé du point de vue quil a soutenu le 30 mars dernier au Locle, dans le cadre dun débat avec Vasco Pedrina (SIB), Jean-Claude Rennwald (FTMH) et Denise Chervet (Comedia) sur lavenir du mouvement syndical.
1. Les enjeux syndicaux
On se mettra facilement daccord entre nous sur les enjeux syndicaux du moment, ainsi que sur les attaques des associations patronales et des milieux dominants auxquelles nous sommes aujourdhui confrontés en Suisse (le même type de problèmes se posent dans tous les pays industrialisés européens, évidemment sous des formes spécifiques à chacun deux). On peut résumer à grands traits ces enjeux syndicaux:
- attaques frontales aux assurances sociales (assurance vieillesse et 2ème pilier; assurance invalidité, assurance chômage, assurance-maladie).
- politiques daustérité quasi permanentes depuis le début des années 90 au nom de la lutte «contre la quote-part de lEtat dans léconomie», comme ils disent, avec pour conséquences: suppressions massives demplois, pressions sur les salaires, remise en question des statuts du personnel et précarisation croissante des conditions de travail, suppressions de services à la population ou dégradation de ceux-ci, en particulier dans la santé et léducation. A ce sujet, on ne peut quêtre stupéfait quand on lit les propos tenus par Gygi, le directeur (socialiste) de la Poste, dans une interview au Matin: «Si la Poste veut rester concurrentielle, elle doit sattaquer aux conditions de travail du personnel». Les patrons de droite eux-mêmes nosent pas sexprimer de manière aussi crue et directe.
- tendances à la libéralisation et privatisation des services publics au nom de la concurrence «et de lefficacité» (ces décisions politiques du gouvernement anticipent ou découlent des impulsions données par lOMC ou les directives de lUnion Européenne).
- attaques aux politiques conventionnelles visant à vider les CCT de leur substance en termes dacquis sociaux, tout en maintenant dans les CCT lobligation de paix du travail absolue.
- primat à la réduction des coûts à tous les niveaux, dans le secteur public comme dans le privé. Ceci sapplique avant tout aux emplois et aux salaires, sans parler des tendances à la précarisation du travail au nom de «la flexibilité».
- augmentations de salaires très maigres, en moyenne, couvrant à peine linflation et immédiatement mangées par laugmentation galopante des cotisations dassurance-maladie ou du 2ème pilier (retraites par capitalisation), tandis que les traitements des PDG, propulsés vers le haut, atteignent des niveaux obscènes, jusquà 20 millions par an. Le PDG de Novartis, Daniel Vasella, qui gagne en un an 6 fois ce que gagnerait sur 40 ans un salarié payé 6000 francs suisses par mois a ainsi eu le culot de déclarer: «pour un million, je ne travaillerai pas; il faut quand même tenir compte du fait que la carrière dun PDG est très brève».
- délocalisation dactivités vers les pays à bas salaires et licenciements massifs dans le pays dorigine, malgré des bénéfices juteux: dans un un reportage de la TV suisse alémanique à propos dune délocalisation dactivité dune boulangerie industrielle suisse vers la Pologne, le directeur expliquait tranquillement que les salaires y sont 8 à 10 fois inférieurs aux salaires suisses (salaires versés: 400 francs par mois), et le prix des terrains est sans comparaison; tout cela, à proximité des marchés allemands. Il faut bien voir quaujourdhui, les salariés dans nos pays sont soumis à une double pression: le travail sen va, il est délocalisé; et les travailleurs des pays du Sud et de lEst affluent au péril de leur vie dans les pays industrialisés les plus riches car la globalisation capitaliste leur ferme toute perspective de développement chez eux.
- niveau élevé du chômage dans tous les pays et en particulier en Suisse, doù pressions énormes sur les salariés pour accepter nimporte quel poste de travail, à nimporte quelles conditions: cest là un gigantesque gaspillage de forces productives et créatives, entraînant à sa suite de nombreux problèmes sociaux.
- durcissement des politiques envers limmigration, visant à diviser les salariés et à désigner un bouc émissaire sur lequel déverser toutes les frustrations (loi sur les étrangers, loi sur lasile, politiques envers les requérants dasile, répression envers les personnes sans papiers, mais tolérance envers les formes les plus éhontées dexploitation de ces derniers).
- atteintes accrues aux libertés syndicales, au droit de grève et aux libertés démocratiques en général (liberté de manifestation et dexpression).
2. Quelles sont les causes de ces tendances?
Des problèmes surgissent entre nous dès quon veut analyser les causes de ces tendances, et élaborer des orientations face à celles-ci. Je critique ici les orientations dominantes au sein du mouvement syndical. Je vise les orientations générales de lUnion syndicale suisse, et non la politique de telle ou telle fédération. Les déclarations de Serge Gaillard, secrétaire de lUSS et responsable de sa politique économique, sont édifiantes de ce point de vue.
Voici résumées mes principales critiques:
- le mouvement syndical est incapable de prendre en considération le nouveau contexte qui découle de la globalisation néo-libérale, et du primat de la finance dans léconomie quelle instaure. Cette dernière renforce toutes les tendances parasitaires car les placements spéculatifs à court terme sont privilégiés au détriment des investissements productifs à long terme. Les milieux dominants considèrent toutes les activités économiques, les entreprises, comme autant de produits financiers qui se confrontent entre eux, du point de vue des rendements quon peut en escompter. Les investisseurs financiers sont désormais totalement indifférents au contenu concret de lactivité économique en question, sans parler du sort des salariés qui créent ces valeurs économiques. Quant aux Etats nationaux, eux aussi mis en concurrence entre eux, ils doivent assurer les conditions cadres (fiscalité, flexibilité du travail, ouverture des marchés, etc.) les plus avantageuses du point de vue du capital. Ce capitalisme nous condamne à la stagnation économique et à des récessions ou des crises monétaires en série et de plus en plus rapprochées. Il lui faut attaquer de plus en plus durement les conditions de vie des salariés et des petits producteurs de tous les pays pour alimenter en profits les énormes masses de capitaux accumulés et ouvrir de nouveaux débouchés aux multinationales.
- Le mouvement syndical ne prend pas en compte les tendances à terme destructives de ces forces du marché et se prononce au contraire pour un renforcement de la concurrence sur le marché intérieur dont il attend une baisse des prix, quil considère de manière totalement erronée comme induisant mécaniquement une augmentation du pouvoir dachat de la population et pour un renforcement de la capacité compétitive de la Suisse sur le marché mondial. Il sagit là dune orientation foncièrement nationaliste, qui nous oppose aux salariés des autres pays, car cette compétition est excluante et les pays et entreprises les plus faibles seront les «perdants». Le mouvement syndical se soumet ainsi à un système qui consacre la loi du plus fort à tous les niveaux.
- il ne voit pas que la croissance est aujourdhui étouffée par les tendances parasitaires de la globalisation financière et par la course au moins-disant social quimplique la concurrence. Cest pourquoi il attend la solution de tous les problèmes auxquels nous sommes confrontés dun retour de la croissance (quelle croissance dailleurs, avec quel contenu du point de vue social?), ou dune politique monétaire visant à faire baisser le franc pour renforcer la capacité compétitive de la Suisse (au détriment de qui?). Il ne se pose ainsi en aucune façon la question dune alternative à ce système économique et à ses tendances destructives sur tous les plans.
- Il surévalue les possibilités de lutter contre ces tendances dans le cadre national et sous-estime gravement lurgence quil y a à inscrire notre action dans un cadre plus large, en premier lieu dans le cadre européen, avec tous les salariés de ces pays, pour pouvoir peser au niveau mondial sur les politiques sociales et économiques.
- Il ne cesse dappeler les milieux dominants au consensus, alors même que ceux-ci attaquent désormais sur toute la ligne les acquis sociaux et rompent le relatif compromis qui a eu cours dans la période 1950-1980. Cette rupture du compromis est dailleurs à mon avis une exigence systémique, objective, et ne dépend nullement dune méchanceté particulière de la classe dominante. Si cela ne dépendait que de cette dernière, elle préférerait mettre un peu dhuile dans les rouages mais il leur faut en toute priorité rentabiliser les immenses masses de capitaux accumulés.
- Il se considère comme coresponsable de ce système avec les milieux dominants, ce qui lui interdit de participer aux débats sur lalternative au système actuel, et tend au contraire à le co-responsabiliser dans les politiques monétaires, les politiques de lutte contre les déficits publics (il intériorise cette exigence, se bornant à réclamer des politiques pro-cycliques, et non anti-cycliques), la recherche au nom du moindre mal de solutions dans la réforme des assurances sociales, la flexibilisation des conditions de travail, etc; cela le conduit aussi à appeler de ses vux des politiques de croissance, au nom de «lintérêt général», auquel les forces bourgeoises sont accusées de tourner le dos. Il sagit évidemment là dune soumission idéologique grave aux forces dominantes et dun véritable «gommage» de la lutte de classe de laquelle il ne se considère plus partie prenante (il passe son temps à se plaindre de ce que les milieux dominants mènent «une lutte de classe den haut» et à exhorter ces derniers à se baser sur «lintérêt général»).
- Il surestime totalement, de ce fait, linfluence quil peut exercer en coulisses, dans les discussions avec ladministration ou avec les parlementaires (sans parler de la priorité accordée dans une pure tradition de paix du travail au moment de la négociation avec les organisations patronales par rapport au moment de la lutte) au détriment des nécessaires mobilisations contre les politiques des milieux dominants. Le mouvement syndical suisse privilégie ainsi systématiquement laspect institutionnel au détriment de la lutte.
- Une telle orientation nous conduit tout droit à des politiques syndicales daccompagnement des politiques néo-libérales, au nom du «moindre mal»; il présente cela comme permettant de sauver lessentiel, alors que, de concessions en concessions, lessentiel finit par être atteint. On peut citer lexemple des plans sociaux lors des licenciements collectifs: combien de fois na-t-on pu constater la renonciation à toute lutte de la part du mouvement syndical dès lors que le patron était daccord de prévoir un plan social?
- Serge Gaillard, porte-parole de lUSS, na rien trouvé de mieux que de sattaquer au monde paysan, et aux subventions qui lui sont versées, sans même tenter de faire une distinction entre gros paysans et les petits paysans qui peinent à survivre. Ce faisant, il ruine la possibilité dalliance entre le mouvement des salariés et petits paysans face aux tendances de la globalisation néo-libérale. Voilà une prise de position cohérente avec la ligne quavait déjà adoptée lUSS au moment des négociations du Gatt, en 1994-95 (à lépoque, elle soutenait que la libéralisation des échanges commerciaux allait ouvrir une ère de prospérité pour tous, et que cela favoriserait les revendications des salariés, et donc lamélioration de leur situation sociale, alors que le mouvement des paysans en tous cas la partie la plus combative de celui-ci combattait à juste titre cette libéralisation dont ils considéraient quelle mettait en danger les petites exploitations).
- Cette orientation désarme les salariés dans cette période de remise en cause des acquis sociaux et favorise toutes les politiques xénophobes, dans cette situation de concurrence exacerbée entre salariés.
3. Quelles orientations stratégiques face à cette situation?
Voici, selon moi, les questions stratégiques qui se posent pour le mouvement syndical dans cette période:
- Comment se situer par rapport à la globalisation capitaliste actuelle qui nous place sur la défensive à tous les niveaux? On peut légitimement se poser la question de savoir si le capitalisme na pas aujourdhui franchi un saut qualitatif qui exclurait sauf confrontation à un mouvement social de grande ampleur obligeant les classes dominantes à des concessions pour tenter de sauver leur système toute réforme densemble dans le sens du progrès social. Des améliorations substantielles dans le domaine de lemploi, du travail, des conditions de vie des populations et de la sécurité sociale sont-elles encore possibles dans le cadre actuel? Est-il possible «dhumaniser le capitalisme» et «dencadrer, réguler, les forces du marché»? La manière dont il est aujourdhui question des réformes il sagit toujours de réformes dun contenu néo-libéral et donc, de régression sociale nous oblige en tous cas à nous interroger ce sujet. Dans tous les cas, lépoque où lon parlait de réformes de structures grignotant progressivement le pouvoir du capital est aujourdhui révolue. Il est par contre nécessaire davancer sur le contenu de lalternative à ce système, car cela ne peut quéclairer nos luttes immédiates et poser des objectifs de réformes ponctuelles allant dans le sens de nos contenus. La question du contenu dune autre société, «dun autre monde» est clairement posée, de même que la question de la transition et des moyens de réaliser celui-ci.
- Comment se situer par rapport à la globalisation néo-libérale et à son modèle de société et déconomie fondé sur la concurrence et la compétition à tous les niveaux? Comment échanger le travail pour enclencher une dynamique de développement mutuellement avantageuse?
- Un retour à lEtat-nation et aux politiques keynésiennes qui supposaient ce cadre pour la détermination des politiques sociales est-il aujourdhui compatible, ou incompatible avec la globalisation financière?
Si le mouvement syndical ne se pose pas ces questions statégiques et ne tente pas dy répondre, il court tout droit à sa mort.
Dire cela, ce nest pas nier la nécessité de répondre sur le terrain aux attaques en cours, ou nier la nécessité dun enracinement syndical à la base, dans les entreprises, sur les lieux de travail; mais cest de la réponse à ces questions de perspectives que dépend le succès de ce travail de terrain, la motivation des salariés dans les luttes et la crédibilité du mouvement syndical.
4. Des pistes de réponses
Aujourdhui, les milieux dominants mondialisent le capital, tout en voulant clairement maintenir la gestion du rapport salarié dans le cadre national pour pouvoir jouer les salariés de chaque pays les uns contre les autres. Je pense pour ma part quil nest pas possible de revenir à lEtat-nation dans le cadre de cette globalisation néo-libérale: les forces productives sont de plus en plus socialisées sur une base internationale et feront sauter ce corset trop étroit.
Le travail ne connaît plus aucune frontière, il est délocalisé vers les pays à bas salaires. Et la concurrence est rude à tous les niveaux: le textile du Bangla Desh risque ainsi dêtre aspiré vers la Chine qui connaît des conditions de rémunérations encore inférieures.
La position dun Blocher, cest clairement lacceptation de la concurrence et le repli sur le pays un pays capitaliste parmi les plus riches pour affronter celle-ci dans une attitude aussi agressive que possible, avec des effets évidents de division des salariés de ce pays, et de renforcement de lexploitation de ceux-ci. Cest la croyance dun retour en arrière possible vers la société industrielle, et lEtat-nation quimpliquait cette société, qui savérera illusoire à terme.
La social-démocratie, quant à elle, est fondamentalement acquise aux réformes néo-libérales (Schroeder en Allemagne, Blair en Angleterre) et à la globalisation du capital qui implique sa libre circulation. Elle considère les multinationales comme les partenaires le plus approprié pour préserver les conditions de travail des salariés. Elle accepte la concurrence, conçue comme débouchant sur de meilleurs produits et des baisses de prix, dont elle attend une augmentation du pouvoir dachat des classes populaires, sans voir que cette concurrence chasse la qualité et que la concurrence sur les prix implique une spirale de pression à la baisse sur les conditions de travail, les salaires, les ressources des assurances sociales et des services publics, lenvironnement. Il en résultera aussi des tendances à la concentration du capital et à lélimination des petites et moyennes entreprises, avec toutes les conséquences que cela implique pour lemploi. Elle se prononce de plus pour la compétitivité de léconomie nationale, jouant sur la concurrence entre les pays. Elle présente en effet la concurrence comme un mode optimal dallocation des ressources économiques. Elle maintient par contre lEtat-nation pour tout ce qui concerne les conditions de travail et le filet social, et laisse entendre que ces conditions pourraient être préservées dans le cadre actuel, cest-à-dire sans rupture avec le capitalisme. Cette position nest nullement cohérente avec son acceptation de la globalisation du capital et de la concurrence au niveau international, car le filet social ne tiendra pas face à cette tension toujours plus forte.
5. Comment devrait se situer le mouvement syndical?
- Il devrait clairement se prononcer contre le retour à lEtat-nation, et pour linternationalisme des travailleurs et adopter une attitude cohérente de ce point de vue car les forces productives actuelles ne supportent pas les frontières nationales. Il devrait prendre une position claire face à toutes les tendances répressives contre limmigration, en Suisse même.
- Il devrait en particulier se situer de plein pied du point de vue européen, parce que cest le cadre le plus favorable pour nous, à long terme, du point de vue de la solidarité avec les autres travailleurs: les mouvements sociaux devront de plus en plus se développer à cette échelle pour peser sur les choix essentiels. Cela nexclut nullement dêtre extrêmement critique sur lEurope qui se construit aujourdhui, une Europe néo-libérale, une Europe forteresse et une Europe puissance dans la compétition inter impérialiste. Mais quel est le contenu je vous le demande de la politique du Conseil fédéral aujourdhui? Quelle société et quels rapports avec les populations des autres pays implique la primauté accordée à la préservation du secret bancaire? Quelles perspectives, du point de vue social et économique, le repli sur le niveau national offre-t-il?
- Le mouvement syndical doit clairement simpliquer dans la dynamique des forums sociaux, participer de plein pied à ce débat entre mouvements sociaux au niveau mondial, européen, national et régional. Il doit avancer dans ce cadre ses propres éléments dalternative sur le travail, car ce dernier est le fondement de toute société.
- Le mouvement syndical doit sinscrire dans une perspective de confrontation avec les forces dominantes et non dans une perspective de consensus avec celles-ci. Il doit privilégier le moment de la lutte par rapport au moment institutionnel. Il doit sinscrire dans une perspective de rupture avec de système destructeur et non dans celle dune coresponsabilisation dans celui-ci. La présence de Serge Gaillard au WEF de Davos, mais pas dans les forums sociaux est un signe que le mouvement syndical privilégie la recherche du débat avec les maîtres du monde, dont il attend sa légitimité, plutôt que de développer le débat sur nos propres bases (quelle société voulons-nous?)
- Le mouvement syndical devrait viser à long terme une harmonisation des conditions de travail au niveau international et avancer pour cela sur le contenu de lalternative à opposer à la globalisation capitaliste. Cela suppose en effet un autre mode de division-répartition du travail à léchelle internationale, un autre mode de régulation que le marché, la concurrence et la compétition, une pleine utilisation des forces productives et du travail qui réside dans chaque être humain, des perspectives damélioration de la situation sociale des populations, des investissements dans la lutte contre la faim, contre les maladies dévastatrices et pour préserver lenvironnement.
Dans le mouvement syndical aujourdhui, il nest malheureusement guère possible de discuter de ces problèmes de fond. Le maître-mot cest: «il faut être concret».
Eric DECARRO