Guerre aux migrants (Le livre noir de Ceuta et Melilla)

Guerre aux migrants (Le livre noir de Ceuta et Melilla)

A l’automne 2005, au nord du Maroc, lors de tentatives
collectives de pénétrer dans les enclaves espagnoles de
Ceuta et Melilla, une dizaine de personnes originaires d’Afrique
noire sont abattues : on n’en connaîtra ni le nombre exact
ni l’identité.

Le monde découvre alors l’existence de ces migrants et
demandeurs d’asile en transit au Maroc, prêts aux pires
sacrifices pour fuir leurs pays et rejoindre les rivages
européens.

Depuis plusieurs années déjà, nombre d’entre
eux, réfugiés dans les forêts proches des enclaves,
ont l’espoir de franchir un jour les grillages fatidiques. En
proie à l’isolement et à une répression
policière croissante, ils décident avant l’hiver de
tenter le tout pour le tout. C’est le point de départ
d’une vaste opération de rafles dans les forêts et
dans les villes, suivies de déportations dans le désert.
Soigneusement médiatisée, cette campagne vise à
montrer que les autorités marocaines sont disposées
à servir avec zèle, du dehors, la politique de fermeture
des frontières de l’Union européenne.

Ce livre noir explique comment ces événements sont une
conséquence de la politique de l’Union européenne
visant à sécuriser ses frontières
extérieures et à contraindre les candidats à la
migration à rester dans leur pays. Les auteurs montrent que les
droits fondamentaux et textes internationaux, notamment ceux qui
consacrent le droit des personnes à circuler et à quitter
le pays où elles se trouvent, sont au nombre des victimes de ces
politiques de guerre aux migrants.

Ils ont voulu reproduire, en les illustrant de photos inédites,
les paroles de ces migrants venus de l’autre «rive»
du Sahara, sur leurs itinéraires, les avanies subies en route et
auMaroc, l’assaut des barrières espagnoles, la
déportation, mais aussi la solidarité, les espoirs.

Coordinateurs: Blanchard Emmanuel, Wender Anne-Sophie.
Edition Syllepse / Collection «Arguments et mouvements»


Moulinex: nous ne sommes pas une fiction

Ils écrivent. Ils sont neuf. Quatre ouvrières
d’ex-Moulinex, en fins de droits ou en préretraite. Un
consultant (en cellules de reclassement) intermittent. Une mère
de famille en recherche d’emploi. Une femme de ménage. Un
Africain récemment régularisé. Un
Réunionnais au chômage. En commun: la
précarité, à différents degrés, la
fragilité des situations sociales et intimes, et aussi la
solidarité, individuelle ou collective. Ce livre est leur
théâtre, au plus près de l’expérience
qu’ils ont vécue. Vu de très loin, ça
pourrait presque être une
«télé-réalité», mais en
vérité c’est une proche,
très-proche-réalité, qui ne cesse
d’interroger la ligne de vie du lecteur et la ligne de vie du
monde, aujourd’hui…

Collectif, Parution: 2007. Edition: La Mesure du Possible