Référendum au Venezuela: Une victoire bolivarienne, mais qu’il faudra consolider

Référendum au Venezuela: Une victoire bolivarienne, mais qu’il faudra consolider

Le 15 février 2009, les citoyen·ne·s
vénézuélien·ne·s ont accepté
majoritairement (70 % de participation) l’amendement
constitutionnel qui abroge la limite de deux mandats consécutifs
pour les charges de maire, gouverneur, parlementaire ou
président de la République.
  
 Résultats du vote : 6 003 594 oui
(54,36 %) contre 5 040 082 non (45,63 %).
Pour mémoire,  si la réforme constitutionnelle de
décembre 2007 n’avait obtenu que 4 379 392
voix (49,29 %), le camp bolivarien avait obtenu
5 800 629 voix lors du référendum
révocatoire d’août 2004 et 7 309 080
voix aux élections présidentielles de 2006.

    Conséquence la plus immédiate –
soulignée par les médias
vénézuéliens, européens et
états-uniens – Hugo Chávez pourra être
candidat aux élections présidentielles de 2012.

    Le 15 février, le président de la
République a abordé les thèmes qui lui ont fait
perdre des points ces dernières années. Il a
appelé ses partisans « à la bataille que
nous devons mener avec plus d’intensité, plus
d’efforts et surtout plus de résultats contre
l’insécurité, la lutte contre la corruption, le
gaspillage, l’inefficacité ». Une bataille
qui ne peut être gagnée que grâce à un saut
qualitatif en matière de participation populaire.

    Certes, « le plus important est
d’avoir obtenu la possibilité de continuer. La
révolution bolivarienne se déroule au milieu d’un
monde en crise. (…) Un triomphe du non aurait impliqué un
retour probable aux vieilles pratiques de la IVe République et
livré le Venezuela au pillage impérialiste. La principale
avancée de la révolution, durant dix ans, ne fut pas
seulement de défendre l’indépendance politique,
elle a produit des conséquences économiques et sociales
qui, bien qu’insuffisantes, ont été favorables au
peuple », a relevé l’un des
représentants de la gauche vénézuélienne,
Stalin Pérez Borges – coordinateur de l’Union
nationale des travailleurs (UNT) et éditeur de la revue Marea
socialista.

Hans-Peter Renk