Eau-Energie, hôpitaux, transports en commun...
Eau-Energie, hôpitaux, transports en commun…
Lors de sa dernière session, le Grand Conseil genevois
sest saisi de trois projets de lois concernant les Conseils
dadministration des Services industriels de Genève (SIG),
des Transports publics genevois (TPG) et des établissement
publics médicaux (HUG notamment). Nous publions ci-dessous le
communiqué de presse que solidaritéS a
rédigé, à cette occasion.
Les auteurs de ces projets, calqués sur le même moule,
reprennent le slogan libéral dune prétendue
«dépolitisation» des Conseils dadministration
de ces établissements publics. Mais en réalité, au
nom de modèles technocratiques inspirés du secteur
privé, ces projets affaiblissent radicalement le contrôle
démocratique nécessaire sur des entités publiques
qui jouent un rôle indispensable au service des habitant-e-s de
ce canton et visent à les «repolitiser»… mais
à droite toute!
Dans ce contexte, il faut rappeler que ce sont une série de
projets de lois de lancienne «Alliance de Gauche»,
déposés notamment par lun des sous-signés,
qui ont permis sous la majorité parlementaire
«alternative» de 1997 à 2001 dassurer
au sein de ces conseils dadministration une
représentation plus équilibrée et moins
«monocolore», en prévoyant lélection
dun membre par parti représenté au Grand Conseil.
Aujourdhui, de retour aux affaires et toujours plus arrogante,
la droite genevoise veut manifestement reconquérir son monopole
antérieur en la matière.
Rappelons à ce propos que cest précisément
le slogan, ressuscité par la droite aujourdhui, de la
«dépolitisation», qui avait été brandi
en 1998 par les anciens dirigeants de la Banque Cantonale (BCGe) pour
mettre en échec le projet douverture du Conseil
dadministration de celle-ci à des forces critiques et
ainsi préserver pour un temps encore, leur «pré
carré» exclusif et leur gestion, prétendument
«dépolitisée» et
«professionnelle». Celle-ci sest traduite par une
facture de plusieurs milliards pour le sauvetage de la Banque aux frais
des contribuables genevois.
Aujourdhui, le but de lopération est limpide, la
droite veut reconquérir le monopole de la représentation
dans ces Conseils dadministration. Pour les SIG par exemple,
cette «reconquête » antidémocratique
signifierait lexclusion ou la marginalisation dans ces conseils
de représentante-s qui défendent fermement et à la
fois:
- une position antinucléaire, plébiscitée par
les citoyen-ne-s genevois et inscrit dans la Constitution cantonale,
et… - une opposition à la libéralisationprivatisation de
lélectricité, refusée par près de
deux-tiers des Genevois-es, lors du vote de septembre 2002 contre la
Loi sur le marché de lélectricité (LME).
Cest le même but qui est manifestement visé par la
réduction massive et inacceptable du nombre de
répresentant-e-s de la Ville de Genève et du personnel au
Conseil des SIG.
Le débat sur ces projets de loi reprendra en novembre au Grand
Conseil. Mais solidaritéS appelle dores et
déjà les organisations syndicales, partis, mouvements et
associations, opposés à la privatisation, attachés
au contrôle démocratique des services publics et à
leur orientation écologique et sociale à
sorganiser pour faire aboutir les référendums
populaires nécessaires pour que les citoyen-ne-s aient le
dernier mot en la matière…
3xNON au démantèlement du contrôle citoyen sur nos
services publics et à un monopole néolibéral sur
les Conseils dadministration des SIG, TPG, HUG…
Squatters et maçons: luttes différentes et points communs!
Lors de la grève du bâtiment du 15 octobre, des squatters
se sont joints aux maçons pour relever ce quil y a de
commun entre les différentes luttes, notamment en relevant que
la répression anti-squatters et les dégradations des
conditions de travail des ouvriers nest pas une
coïncidence, mais participe de la même politique
anti-sociale. Ceux qui senrichissent sur le dos des
maçons sont les mêmes qui se font des fortunes en
spéculant sur des immeubles. La répression contre les
squatters sest encore vérifiée le soir-même,
lors dune parade à vélo et en musique, la police
a, en effet, procédé à de nombreux contrôles
didentité «préventifs» et a
photographié de près les personnes. Nul besoin de faire
partie de la manif pour avoir droit à ce traitement, une membre
de solidaritéS en a «bénéficié
» alors quelle ne faisait que passer dans le secteur.
Criminalisation des mouvements de protestation et fichage!
Résultats électoraux, Genève ne fait pas exception
Comme dans le reste de la Suisse, lUDC est devenu, ce dimanche,
le 1er parti du canton. Avec 21.1% des suffrages, en comptant les voix
de leur liste sous-apparentée, le parti blochérien
devance le PS de 2 points, qui atteint 19.1% si on inclut le score de
la liste sous-apparentée intitulée jeunes socialistes.
La droite se retrouve forte de 6 Conseillers nationaux et
lAlternative en a 5. La liste du PS perd 6.7% de voix, par
rapport à son résultat dil y a 4 ans, mais
conserve une représentation de 3 Conseillers
nationaux
grâce au Parti du Travail. En effet, leur refus
dun sous-apparentement avec la liste AGT! et celle des
Communistes a fait perdre le siège de Pierre Vanek et a permis
au PS, par la répartition des restes de pourcentage, de rester
la députation la plus importante du Canton. Les choix
identitaires de la direction du PdT font malheureusement le beurre du
PS. Les Verts saffirment comme le 3e parti du canton, en
obtenant 5% de voix supplémentaires, ce résultat leur
permet de doubler leur délégation avec 2 Conseillers
nationaux.
Pour le Conseil des Etats, le ticket rosevert a remporté la
mise, face à des candidat-e-s de droite, partis en ordre
dispersé et avec quelques casseroles.