La Poste en brèves
La Poste en brèves
Débrayage à limprimerie de La Poste
La Poste ne démonte pas que son réseau doffices, elle sattaque aussi, sous prétexte de rentabilité insuffisante, à dautres pans de loutil de travail, avec suppressions demplois à la clé. Le 11 juin, cent travailleurs/euses de limprimerie des timbres-postes, à Ostermundigen (BE), ont débrayé pendant une heure et transmis à la direction de La Poste une résolution de protestation. En effet, celle-ci a programmé de fermer limprimerie, au motif dune réduction de la demande de timbres due aux nouveaux modes de communication électronique et du fait quelle ne veut y pas investir à lavenir. En fait, selon le personnel les machines sont en bon état et les commandes ne manqueraient pas. Ils dénoncent la politique du fait accompli de de la direction qui ne les pas consultés! A lavenir, les timbres seraient imprimés à létranger.
La Poste trempe dans la spéculation électrique
Le Temps du 30 mai révélait que les chefs de La Poste travaillent aussi au démontage du service public électrique. «La Poste doit être concurrentielle. Ce nest pas à elle de sauver le réseau électrique romand…» expliquait un porte-parole, pour justifier la décision de danticiper de manière scandaleuse le vote populaire sur la LME. En effet, ils ont signé un contrat de 10 ans pour lapprovisionnement de 4239 sites, avec un trader alémanique – lié à la multinationale Enron – qui leur vend de lélectricité virtuelle (lapprovisionnement physique restant encore pour lheure effectué par les régies publiques locales). Le grossiste en électrons virtuels, pour arracher le marché, a fait un rabais substantiel (et secret!) à la Poste, et compte se refaire au moment de lentrée en vigueur de louverture effective du marché, avec la chute des prix escomptée. Naturellement, les spéculateurs en question militent pour une ouverture encore plus rapide du marché. Ils ont des millions à y gagner. Même le commentateur du Temps dénonce dans ce cas la «course au profit» de La Poste «articulée sur un contrat reposant sur des spéculations politiques et commerciales» et exprime lopinion quen se comportant comme la Migros ou le Crédit Suisse (qui ont fait la même chose) La Poste a vraiment dérapé…