19e Camp international: Tout est à nous, rien n'est à eux!

19e camp international


Tout est à nous, rien n´est à eux!


Quelques jeunes et moins jeunes membres ou proches de SolidaritéS ont participé du 27 juillet au 3 août au 19e camp de la jeunesse de la IVe Internationale. Cette année, le camp a eu lieu à Brioude dans le Massif Central. Cette rencontre a été un véritable succès, environ 450 participant-e-s venant avant tout de divers pays d’Europe étaient au rendez-vous. La moyenne d’âge se situait entre 18 et 20 ans, nous faisant penser que les mouvements de gauche révolutionnaire ont encore un bel avenir devant eux. La campagne de la LCR pour les présidentielles et le lieu du camp ont favorisé une forte participation française.


Au programme de la semaine, réunions de commissions, de formations et surtout d’échanges conviviaux et festifs avec les jeunes des autres délégations. Nous avons eu un grand plaisir à suivre quelques conférences et groupes de travail sur des thématiques que nous n’avons pas forcément l’habitude d’aborder en Suisse, par exemple la place et le rôle joué par les homosexuel-le-s dans les mouvements révolutionnaires (commission Lesbian Gay, Bisexual and Trans-gender), mais aussi l’écologie, le féminisme, la problématique de la formation, du travail dans la jeunesse et la solidarité avec la Palestine.


Comme chaque année, des oratrices-eurs plus âgé-e-s étaient invité-e-s pour des meetings et formations sur les thématiques du camp ou des questions historiques. Olivier Besancenot, Catherine Samary, Gilbert Achcar et Daniel Bensaïd sont intervenus avec des prestations de grande qualité.


Ces rencontres nous ont convaincus de la nécessité de poursuivre notre lutte au sein de solidaritéS, la dynamique et l’enthousiasme des jeunes que nous avons rencontrés est l’avenir du mouvement révolutionnaire, sans jeunes, pas d’avenir: Tout est à nous, Rien n’est à eux ! Tout ce qu’ils ont ils l’ont volé!



Martin Boekhoudt

Sébastien L’haire




Appoggiature…


Quoi de plus extraordinaire, et si peu de saison, malgré l’angélisme humanitaire, que la fraternité humaine et universelle? Quoi de plus rare que l’absence de compétition et de profit? Déambuler parmi les conversations – souvent en langues étrangères – les verres de bière, les accords de guitare, les yeux des filles (les gays m’excuseront), les rires, parfois gras, les rêves, les ombres et les lectures en solitaire parfumées par les chants d’oiseaux (ou ceux des révolutionnaires), tout ça au beau milieu d’inconnus, quoi de plus humain et de plus simple? Et pourtant. Malgré les disputes, le bourrage de crâne et les autodafés, qui ont forcément terni un peu le reste, il n’est pas de plus belle chose que ce reste étendu à la Terre entière. Vaste programme, malheureusement irréalisable et non-disponible par carte de crédit.



GS




Malgré l’oppression, la résistance et l’espoir


Vivre en «miniature» le rêve que nous portons , casser les barrages des frontières et goûter à l’internationalisme nourrissent notre détermination et nous préservent de l’isolement. Partage, échange et solidarité sont devenus depuis notre première rencontre internationale au Portugal des mots pleins de sens et de vie. Ceci nous a donné des preuves et des expériences pour répondre à tous ceux qui nous traitent d’idéalistes.


Le camp de la IVème internationale est le moment de nous reconnaître et de nous regarder. Pour la délégation tunisienne, c’était le moment de comprendre que les bourreaux tunisiens ne nous visaient pas en tant que personnes, en tant qu’individus, ce qu’ils cherchent à détruire c’est le projet et le rêve qui nous habitent. C’est aussi le moment, pour tous les camarades de savoir qu’on nous opprime, oui, mais ensemble. Mais c’est aussi le moment, de connaître notre force, de nous découvrir et de nous révolter ensemble. Même si l’oppression capitaliste nous a empêché de participer au camp de la IVème en Italie, nous étions décidés à être présent cette année en France.


Cette présence n’aurait pas été possible sans le soutien de nos camarades de la IVème. La solidarité concrétisée sur plusieurs niveaux par nos camarades suisses de solidaritéS, en est un exemple. Ceci a permis que nous soyons plus nombreux, cette année malgré toutes les formes de barrières et d’entraves capitalistes. Si l’écrasement des plus faibles et la politique impériale sont leurs modes de conduite, nous restons les plus forts parce que nous sommes solidaires. Nous savons que toute défaite du capitalisme, n’importe où dans le monde et toute minime soit-elle, ne peut que contribuer à l’émancipation et à la construction d’un monde égalitaire.


Ainsi, malgré les dizaines de langues dans lesquelles se chante l’Internationale, malgré les différences des contextes historiques et des formes de lutte, le résultat se noue dans une harmonie faite de la même souffrance, de la même volonté et du même rêve.



Al Halimoun
(les réveurs)