17•21 septembre: Forum social européen de Malmoe

Les organisateurs-trices attendent 20 000 participant-e-s provenant de
toute l’Europe, particulièrement des pays nordiques et des
pays de l’Europe de l’Est proches. La question de
l’Europe dans le monde sera prise en compte, des intervenant-e-s
des pays du Sud ont été invités à prendre
part au FSE.

Il y a 200 séminaires et ateliers structurés selon 10
thématiques, comportant chacune un nombre à peu
près égal de séminaires.

Ce FSE a pour titre «Faire qu’une autre Europe soit
possible» et sous-titre «Est et Ouest ensemble, construire
des alliances pour les luttes et les alternatives».

Ce programme est structuré selon les 10 thèmes suivants:

1.    Travailler à l’inclusion
(l’intégration) sociale et les droits sociaux,
bien-être, services publics et biens communs pour tous.

2.    Travailler pour un développement mondial
durable, la souveraineté alimentaire, la justice en
matière environnementale et climatique.

3.    Construire une Europe démocratique et
basée sur les droits, contre les politiques sécuritaires.
Pour la participation, l’ouverture,
l’égalité, la liberté et les droits des
minorités.

4.    Travailler pour l’égalité et
les droits, la reconnaissance des diversités, contre toutes les
formes de discrimination. Pour des alternatives féministes
contre le patriarcat.

5.    Construire une Europe pour un monde de justice, de
paix et de solidarité – contre la guerre, le militarisme et les
occupations.

6.    Construire des stratégies du travail
(syndicales) pour un travail décent et préservant la
dignité de toutes et tous – contre la précarité et
l’exploitation.

7.    Alternatives économiques basées sur
les besoins des peuples et sur les droits, pour la justice sociale et
économique.

8.    Démocratiser la connaissance, la culture,
l’éducation, l’information et les mass media.

9.    Travailler pour une Europe d’inclusion
(d’intégration) et l’égalité pour les
réfugiés et les migrants – lutter contre toutes les
formes de racisme et de discrimination.

10.    Mouvements sociaux, l’état et le
futur du mouvement     altermondialiste (mouvement de
justice globale). Thème transversal.

La question de la crise systémique actuelle n’est nulle
part mentionnée en tant que telle; pourtant cette crise, partie
des crédits immobiliers «subprime», a
ébranlé le système financier mondial et
s’est développée de manière multiforme
depuis l’an dernier: crise alimentaire,
énergétique, du crédit et recul de la bourse,
ralentissement économique (voire récession)
doublée d’un retour de l’inflation. En raison des
activités spéculatives sur les denrées de
première nécessité et de l’expansion des
agrocarburants dopés par les cours du pétrole, 500
millions de personnes de plus souffriront de la faim dans le monde.
Cette crise accentuera aussi toutes les pressions sur les emplois, les
salaires et le pouvoir d’achat des salariés dans les pays
du Nord.

Plusieurs séminaires seront consacrés aux questions
internationale, en particulier: la guerre en Géorgie;
par-delà ses conséquences dramatiques pour les
populations de la région, cette guerre pose la question de la
politique de sécurité et de paix en Europe compte tenu
des tensions croissantes entre l’OTAN et la Russie dans ce
conflit; la situation au Moyen-Orient et en Palestine; la situation en
Amérique latine.

La Coordination du forum social suisse a décidé de
co-participer au séminaire sur «le mouvement
altermondialiste hier, aujourd’hui et demain»
proposé par le mouvement italien ARCI et par la coordination
italienne du FSE/FSM et soutenu par un grand nombre
d’organisations et mouvements. Il s’agit en effet
d’un des séminaires principaux de ce FSE, séminaire
transversal aux différentes thématiques, tout comme
«le futur du procès du forum social mondial». Ce
dernier séminaire se composera de 3 parties: 1) nouvelle phase
de la globalisation néo-libérale, 2) le mouvement
altermondialiste, où en sommes-nous? 3) le futur du
procès du FSM.

Selon l’assemblée du forum social européen, les
discussions sur le futur du mouvement sont importantes car celui-ci
s’est notoirement affaibli depuis le premier forum social mondial
de 2001. Le débat doit s’ouvrir sur les causes de cet
affaiblissement. Il ne suffira pas de lancer de manière
réitérée des appels volontaristes à la
mobilisation pour le surmonter.

Par ailleurs, les principes de la Charte de Porto Alegre ont
été réaffirmés, en particulier le refus de
l’intervention ou de la participation des partis politiques en
tant que tels, le FSE constituant un espace de débat
réservé aux mouvements sociaux.

Infos pratiques: www.esf2008.org

Eric Decarro