Toutes et tous à Berne le 24 novembre!

Manifestation nationale


Toutes et tous à Berne le 24 novembre!


Pour la régularisation collective de tous les sans-papiers, pour l’arrêt immédiat des renvois, contre la nouvelle loi sur les étrangers, une loi discriminatoire et raciste!

La coordination nationale des sans-papiers et les collectifs de soutien aux sans-papiers organisent le 24 novembre prochain une manifestation à Berne, dont l’objectif est d’affirmer, sur le plan national, les exigences portées par les différents mouvements de sans-papiers et exprimées ces derniers mois dans plusieurs cantons. En effet, jusqu’ici, les autorités fédérales se sont montrées sourdes, voir hostiles, aux revendications mises en avant par ces mouvements.


Rappelons notamment que, lors de sa session d’automne 2001, le Conseil national a refusé d’organiser un quelconque débat autour de la régularisation des sans-papiers. Dans une interview, donné au journal 24 Heures, le 15 septembre 2001, Ruth Metzler s’attaque aux mouvements de soutien aux sans-papiers, affirmant que: «(…) Parmi les partisans des sans-papiers figurent les militants antiglobalisation qui mènent une action contre l’Etat.»


Les autorités fédérales veulent criminaliser ainsi les actions menées par les collectifs de soutien aux sans-papiers, oubliant «opportunément» qu’elles-mêmes sont en train de réviser le «droit des étrangers» parce qu’il «n’est pas conforme à la règle selon laquelle les principes de base doivent figurer dans une loi» (Rapport explicatif du projet de Loi sur les étrangers (LEtr) de juin 2200, p.5). Ne sont en effet pas inscrites dans la loi actuelle les règles, fondamentalement discriminatoires, qui sont à la base de la politique migratoire helvétique et qui font de la réglementation en vigueur une véritable machine à fabriquer des sans-papiers. Ruth Metzler défend par conséquent un véritable état de non-droit face aux partisans des sans-papiers!


Le refus d’entrée en matière de Ruth Metzler s’accompagne en outre de mesures d’intimidation à l’égard des sans-papiers et de leurs collectifs de soutien. Le conseiller d’Etat fribourgeois en charge du dossier, Claude Grandjean, a ainsi décidé d’expulser, au 31 octobre 2001, 122 des 149 sans-papiers qui composent le collectif de Fribourg; dans le canton de Vaud, les autorités ont inculpé deux responsables de l’Association des Equatoriens pour avoir facilité le séjour en Suisse de leurs compatriotes sans-papiers, c’est-à-dire pour les avoir hébergés une ou deux nuits et donnés 50 francs afin de répondre aux besoins les plus urgents.


Cette réponse policière à une question politique constitue un prélude inquiétant aux débats publics et parlementaires qui se dérouleront autour du nouveau projet de LEtr, à l’ordre du jour durant en 2002. Celles et ceux qui refusent ce véritable droit d’exception, appliqué à certaines catégories de personnes définies selon leur nationalité, seront-ils alors sommés de se taire, au nom de la lutte anti-terroriste?


Soyez nombreux-euses à venir à Berne le 24 novembre pour soutenir les revendications des mouvements de sans-papiers et des collectifs de soutien !