Pour l’arrêt des formations au maniement des armes militaires des jeunes de 16 ans!
Pour larrêt des formations au maniement des armes militaires des jeunes de 16 ans!
Le GSsA et la Permanence Service Civil (PSC), qui soutiennent
linitiative populaire fédérale «pour la
protection face à la violence des armes», ont
été consternés dapprendre quune
invitation à suivre un cours dinitiation au tir au fusil
dassaut militaire a été envoyée, cette
année encore, à 3000 jeunes suisses, filles et
garçons, âgés de 16 ans et résidant dans le
canton de Genève (v. TdG du 9.12.08).
Le fait que cette invitation soit partie aux jeunes suisses uniquement
prouve quil sagit bien plus dune
préparation militaire que de la pratique dun sport. Alors
que des discussions sur le fait de garder larme le fusil
dassaut à domicile sont en cours sur le plan
fédéral, les organisations susmentionnées sont
choquées de la permissivité et linaction du
Conseil dEtat genevois à propos de cette invitation.
Une lettre, cosignée par des organisations luttant pour la
protection face à la violence des armes et pour une
société basée sur léducation
à la paix et non au tir militaire sera
envoyée au Conseil dEtat genevois pour lui demander
de prendre des mesures afin que tels faits ne se reproduisent plus
à lavenir.
En attendant, le GSsA et la PSC invitent tous et toutes les
citoyen-ne-s qui ont le droit de vote en matière
fédérale et qui nont pas encore signé
linitiative populaire fédérale «pour la
protection face à la violence des armes» à le faire
sans attendre. Les formulaires sont téléchargeables du
site www.protection-armes.ch. (ts)
Le Tribunal fédéral donne raison a Sélif
En mai 2005, Sélif, ressortissant burkinabé
domicilié à Genève, se fait violemment frapper par
deux policiers genevois car il leur demande de ne pas le tutoyer et
refuse dobéir à lordre de se coucher
à terre. Aucun soupçon ne pesait sur lui, et il faisait
lobjet dun simple «contrôle de
routine», comme les Africain-e-s en font trop souvent
lexpérience. Sélif en sort avec des contusions et
une clavicule cassée.
Les gendarmes prétendent que Sélif a refusé de
montrer ses papiers et les a agressé, raison pour laquelle ils
nauraient eu dautre choix que de le frapper pour
limmobiliser et lemmener au poste. Ils déposent le
même jour plainte pénale contre lui. Sélif
dépose lui aussi plainte contre les policiers. Le Procureur
général, après navoir fait instruire que la
plainte de la police, classe celle de Sélif, sans que ce dernier
nait pu faire entendre ses témoins, ni les
médecins qui lavaient examiné. Classement
confirmé par la Chambre daccusation… Sélif fait
alors recours au Tribunal fédéral.
Or le Tribunal fédéral a donné raison à
Sélif. Il estime que la justice genevoise a violé
lart. 3 de la Convention européenne des droits de
lhomme, qui prohibe la torture ainsi que les traitements
inhumains, cruels et dégradants. Il exige que toute
allégation de violences policières donne lieu à
une enquête approfondie et effective.[…]
Laffaire revient donc aujourdhui à Genève.
Sélif demande à ce que le dossier soit transmis à
un juge dinstruction qui pourra faire toute la lumière
sur le comportement de la police. (pb)