Brèves suisses

L’UDC et la République des petits copains en Valais ?

 

L’UDC valaisanne a fait de la dénonciation du copinage dans la politique cantonale un thème permanent de campagne. Or, il se trouve qu’un chef de service du Département de l’éducation du conseiller d’Etat Oskar Freysinger, Jean-Marie Cleusix, n’aurait pas payé des impôts de succession. Cela permet à la NZZ de se demander si l’UDC fait désormais partie de la «République des petits copains» (17 nov. 2014). Le parlement valaisan a proposé à une écrasante majorité de suspendre ce fonctionnaire jusqu’à ce que la lumière soit faite sur cette affaire, ce que le Conseil d’Etat a refusé en attendant de recevoir un rapport d’experts attendu pour la fin mars prochain… Cette affaire fait cependant les choux gras des radicaux-libéraux valaisans, qui ont perdu un siège gouvernemental en faveur de l’UDC, et ne sont pas mécontents de ce couac au sein du département de Freysinger. 

 

Le président du Parti bourgeois démocratique (PBD) veut un Conseil fédéral sans l’UDC

 

Le président du PBD Martin Landolt a récemment affirmé que Eveline Widmer-Schlumpf ne comptait pas se retirer de la course au gouvernement en décembre prochain, et que sa réélection était d’ailleurs probable. En effet, si une majorité PDC-PBD-PSS-Verts se maintient au parlement, elle n’a aucun intérêt à une majorité PRD-UDC au Conseil fédéral. Pour le PBD, dans le cadre des rapports de force actuels, il est inconcevable que l’UDC obtienne un second siège au gouvernement, et il serait même favorable à évincer ce parti de l’exécutif dans la mesure où il mène clairement une politique d’opposition, se moquant d’institutions comme le parlement et le Tribunal fédéral (Sonntags-Blick, 16 nov. 2014). 

 

Les Suisses naturalisés votent plus à gauche que les autres…

 

L’idée que les Suisses naturalisés voteraient plus à droite que les autres est un mythe, selon une récente étude du politologue Olivier Srijbis. En effet, aux élections fédérales de 2011, 24 % des Suisses d’origine étrangère ont voté pour le PSS, contre 19 % du reste du corps électoral. C’est exactement l’inverse pour le vote en faveur de l’UDC, choisi par 22 % des Suisses d’origine étrangère, contre 26,6 % du reste des élec-teurs·trices (NZZ, 17 oct. 2014).