Brèves Suisses

Limitation du nombre d’étudiants étrangers

aux EPF

 

Le nombre d’étudiant·e·s de l’EPFL a doublé au cours des 10 dernières années, et la proportion d’étrangers·ères au niveau bachelor y est aujourd’hui de 42 % (contre 14 % à l’ETH). Selon leurs deux présidents, les EPF ont atteint une taille optimale et ils veulent pouvoir limiter l’accès aux études sans parler ouvertement de quotas. Mais pourquoi s’en prendre aux étu-diant·e·s étrangers ? Car les détenteurs de maturités suisses ont accès aux EPF de droit. Un privilège au détriment de la qualité ? Non, répondent Aebischer et Eichler, parce que les jeunes suisses ne représentent que 20 % de leur classe d’âge et ont ainsi déjà subi une sélection sévère. La variable d’ajustement ne peut donc être que le nombre d’étudiant·e·s étrangers, surtout français pour l’EPFL. Après avoir hué le vote xénophobe du 9 février, les EPF s’apprêtent-elles à entraver la « libre circulation » des étudiant·e·s étrangers ? 

 

Les partis gouvernementaux abusent-ils de la démocratie semi-directe ?

 

La Neue Zürcher Zeitung du 3 novembre met en cause les grands partis gouvernementaux qui, bien que disposant d’importantes fractions parlementaires aux Chambres, recourent à la démocratie semi-directe pour marquer leur territoire. Sur ce point, elle donne la parole à l’ex-chancelière PRD de la Confédération, Mme Huber-Holtz, qui propose de leur retirer ce droit, sans expliquer comment. Le quotidien de la droite zurichoise cite aussi le directeur du Bureau fédéral de la justice, M. Dummermuth, pour qui l’adoption d’initiatives sur des points spécifiques est en train de modifier l’économie d’une Constitution qui a été pensée comme un texte cohérent. Sans qu’elle soit directement nommée, c’est bien sûr l’UDC qui est la cible de ces remarques. 

4000 manifestants à Zurich, samedi 1er novembre,
en soutien à la résistance de Kobani

 

Le défilé, de l’Helvetiaplatz à la Bahnhofstrasse et retour, rassemblait une large majorité de Kurdes, suivis par un groupe de militant·e·s autonomes. Ils protestaient contre le groupe Etat islamique et le gouvernement turc. Pour le PSS, la Vice-présidente du parti Jacqueline Fehr, et le Conseiller national Carlo Sommaruga ont pris la parole, tandis qu’Andrea Stauffacher (Revolutionäre Aufbau) s’exprimait au nom des révolutionnaires suisses. Elle a appelé à des récoltes d’argent pour permettre aux combattant·e·s kurdes d’acheter des armes.