Honduras: La résistance populaire sur les autoroutes de l’information

Entre la couverture médiatique accordée au coup
d’Etat militaire contre le gouvernement de l’Unité
Populaire (Chili), le 11 septembre 1973, et celle accordée au
coup d’Etat du 28 juin 2009 (Honduras) contre le gouvernement de
Manuel Zelaya, le contraste est frappant. Mais heureusement Internet
supplée aux carences de journaux «prestigieux» comme
Le Monde, Libération, El Pais, ou la Weltwoche
(blochérisée).
Sur le site www.movimientos.org/honduras.php, on trouve les
communiqués du «Front national de résistance au
coup d’Etat», lequel a ouvert un blog spécifique:
http://contraelgolpedeestadohn.blogspot.com/. Sur ce celui-ci, se
trouvent la majorité des 18 numéros de la revue du Front,
«Resistencia» (en pdf). A consulter aussi les sites
www.rebelion.org (Espagne) et www.aporrea.org (République
bolivarienne du Venezuela). Ces textes sont en espagnol, mais en
cliquant sur la barre d’outils Google on peut obtenir  une
traduction française, certes sommaire mais qui sera utile
à certain·e·s.
A l’occasion de la fête de l’Indépendance, le
Front a organisé une contre-cérémonie, pour ne pas
laisser le monopole de cette célébration au gouvernement
de facto de Roberto «Goriletti». Quelques extraits
d’un communiqué du 15 septembre. :
«Notre patrie est en insurrection non violente contre le
régime qui s’est emparé par les armes, le 28 juin,
des institutions de l’Etat. Aucune commémoration de
l’indépendance, émanant de cette infâme
dictature putschiste, ne saurait avoir la moindre valeur. (…) Le
peuple hondurien est en lutte. Aujourd’hui, nous
célébrons 80 jours de résistance sans trêve
dans tout le pays pour la restauration de la démocratie, le
retour du président constitutionnel Manuel Zelaya et la
convocation de l’Assemblée nationale constituante.»
Avis donc aux magouilleurs (Obama, Arias & Co) qui concoctent une
sortie de crise visant à réaliser «en
douceur» les objectifs des putschistes !


Hans-Peter Renk