Tentative d’infiltration au GSsA: les méthodes tordues
de l’agence de PR au service des industries d’armement

Comme l’ont relaté la Wochenzeitung (WoZ) et le Courrier
du 20 août, l’agence de communication et relations
publiques Farner a envoyé au mois de juin une
« taupe » à un week-end de
préparation de campagne de votation du GSsA.

Pour le compte du lobby des fabricants d’armes, l’agence
Farner mène en effet la campagne contre l’initiative pour
l’interdiction d’exporter du matériel de guerre, qui
sera mise en votation le 29 novembre prochain.
  
 Une collaboratrice de cette agence, connue pour son
positionnement à droite et disposant de bons ancrages dans
l’UDC et le Parti Libéral-Radical, a participé
à ce week-end de préparation du GSsA pour la campagne de
votation sous des faux semblants.

    Plusieurs de ses questions sur le budget et le
nombre de membres du GSsA ont rendu attentifs certains
militant·e·s. Les recherches de la WoZ et de
l’émission de la TV alémanique 10 vor 10 du 21
août ont confirmé leurs soupçons.

    L’agence Farner a essayé de minimiser
la portée de l’infiltration en déclarant que la
jeune femme aurait participé par intérêt personnel.
Dommage que son ami ait déclaré le contraire au
journaliste de la WoZ…

    L’émission 10 vor 10 a montré
des documents de l’agence Farner qui prouvent que
l’infiltration de mouvements citoyens fait partie de sa
stratégie, de même que la récolte
d’informations sous couvert dans l’administration,
notamment au DFAE, parce que ce département a un rôle
important dans l’octroi des permis d’exportation
nécessaires pour exporter du matériel de guerre …

    Le comportement de Farner est
antidémocratique. Si les entreprises de l’armement avaient
un minimum de respect pour la démocratie directe, elles
devraient – bien entendu – résilier le mandat
confié à l’agence Farner.

(TS)