Exit Hainard suite (et fin ?)

Exit Hainard suite (et fin ?)

Les méthodes  Hainard,
qui ne s’embarrassait ni de la légalité ni des
règlements, ne pouvaient pas durer. Quand chacun peut voir que
l’arbitraire est roi, il faut un geste fort. Hainard a trop
visiblement joué de son pouvoir ; il
a été remis à l’ordre.  Hainard part.
Tant mieux, mais fondamentalement cela ne suffira ni à
réparer les torts et souffrances qu’il a infligés
à ses victimes, ni surtout à retrouver les bases pour une
politique de justice sociale dans le canton de Neuchâtel. Tout un
mode de gestion, qui s’est progressivement installé dans
l’Etat neuchâtelois, est en cause, dont la politique de
cadeaux fiscaux aux entreprises est un des symboles.  La course
électorale est ouverte.
Très bien, mais le programme du Conseil d’Etat (coupe
massive dans les budgets et réductions des impôts pour les
patrons) ne bougera pas. Le ou la future élue devra se plier
à ces contraintes qui correspondent au consensus des partis
gouvernementaux socialistes et radicaux-libéraux (règle,
mise en place en 2005, voulant que toute mesure dépassant les 5
millions soit prise par des majorités qualifiées (63 %)).

 Pour nous, le problème n’est pas le ou la candidate
élue et la majorité qui sortira du vote, mais bien la
remise en cause du frein à l’endettement et des cadeaux
fiscaux aux patrons pour qu’une politique en faveur des
sans-emploi et des plus défavorisé·e·s ne
reste pas un vœu pieu.

Henri Vuilliomenet


Démocratie… limitée

Si la presse et l’enquête parlementaire ne l’avaient
pas mis dos au mur, Frédéric Hainard aurait pu jouer les
prolongations « un certain temps » (chute
d’un sketch du regretté Fernand Reynaud).

    En effet, ni le peuple, ni le parlement n’ont
la compétence de démettre un ou tous les membres du
Conseil d’Etat. Le référendum révocatoire
figure dans la Constitution de la République bolivarienne du
Venezuela  (1999) et, en Suisse, dans celles de Soleure et du
Tessin.

    En 1999, lors de la révision de la
constitution neuchâteloise, solidaritéS avait (sans
succès) préconisé cette procédure. Voici un
extrait de notre prise de position : « Nous
proposons d’instaurer un nouveau droit populaire à la
révocation des exécutifs. Sur le plan cantonal, ce droit
pourrait être subordonné à la récolte
d’un nombre de signatures équivalent à celui
nécessaire pour demander la révision partielle de la
Constitution, soit 6000 ». HPR