La Municipalité de Lausann poursuit en justice deux Conseillers communaux de solidaritéS

La Municipalité de Lausanne a
dénoncé pénalement les deux Conseillers communaux
de solidaritéS Isabelle Paccaud et Hadrien Buclin : il
leur est reproché d’avoir affiché, durant la
campagne des élections communales, une série
d’autocollants de 12 cm sur 10 cm (!) dans des endroits non
autorisés en ville de Lausanne. La Commission de police de la
ville de Lausanne les a condamnés chacun à 420 francs
d’amende.

Isabelle Paccaud et Hadrien Buclin ont fait recours au Tribunal de
police contre cette décision, soulignant qu’ils
n’étaient pas responsables de cet affichage, les
autocollants étant mis à disposition des quidams sur le
stand de solidaritéS durant la campagne.

    solidaritéS dénonce le zèle
absurde des services de la voirie dirigés par M. Olivier
Français; zèle qui revêt une dimension politique
évidente. En effet, des centaines d’autocollants sont
collés sur des poteaux et du mobilier urbain à Lausanne,
sans que les services de M. Français en poursuivent les
auteur·e·s. De plus, en période électorale,
une certaine tolérance vis-à-vis de l’affichage sur
des lieux non-autorisés est normalement de mise, comme le
précise le règlement cantonal: mais apparemment, pas pour
tout le monde!

    Ce zèle judiciaire apparaît comme
d’autant plus antidémocratique qu’il émane
des services d’un élu membre du PLR, parti qui a
consacré des moyens financiers considérables – autrement
plus considérables qu’une poignée
d’autocollants – à des fins d’affichage pendant la
campagne des élections communales.

    Le Tribunal de police a finalement admis le recours
des accusé·e·s, reconnaissant qu’ils
n’étaient pas personnellement responsables des faits
reprochés. Sur le plan politique toutefois, le problème
d’un droit à l’affichage libre à but
non-commercial demeure entier, les lieux prévus à cet
effet par la ville étant systématiquement squattés
par de l’affichage commercial, apposé par des
professionnels.
réd