N° 200
N° 200 : Le journal solidaritéS fête ses 10 ans
En janvier 2002, le premier numéro de notre journal nouvelle formule sort de presse. A la «Une» : «Palestine: Halte à l’apartheid» avec une photo de l’occupation militaire israélienne.
Les riches expériences de l’ancienne formule genevoise et neuchâteloise (138 et 29 numéros parus) nous ont servi de point de départ. Mais dès 2002, notre bimensuel a entre 24 et 32 pages, des couleurs, une maquette améliorée. Il est distribué à date fixe, un vendredi sur deux, et disponible dans plusieurs librairies romandes. Tiré à 3 000 exemplaires, il vise aussi une audience plus large. Jusqu’à aujourd’hui, comme pour tous les journaux militants, la diffusion se fait surtout par abonnement et dans la rue.
Dès le départ, notre bimensuel a été l’expression des différentes sections de solidaritéS dans les cantons ; nous ne voulions pas seulement un journal de critiques, mais un appui à nos interventions dans tous les milieux. Le journal se veut l’expression d’un mouvement. « Le socialisme par en bas » spécifie le bandeau à la « une ».
Bimensuel socialiste, féministe, écologiste
Avec le numéro 26, le bandeau change : « Pour une alliance socialiste », expression du resserrement des partenaires du journal. Les mouvements solidaritéS dans les régions se coordonnent davantage. On cherche encore la formule ; à partir du numéro 100 le journal s’intitule simplement « solidaritéS », avant de trouver, dès le numéro 141 (en janvier 2009) le bandeau que nous lui connaissons aujourd’hui : «Bimensuel socialiste, féministe, écologiste».
Passer d’un journal qui sort selon les besoins locaux à un bimensuel régulier, qui doit être impérativement livré à l’imprimerie le mercredi soir, a créé de nouvelles contraintes. Bénéfiques. Nous avons dû mettre en place un comité de rédaction intégrant les différentes régions où le mouvement est actif, définir des rubriques fixes (éditorial, en mouvement, monde du travail, national, international, féminin-masculin, environnement, impérialisme, pages des sections, à lire, culture, agenda…), nommer des responsables qui garantissent que les articles rentrent dans les délais.
Le numéro 55 du 9 novembre 2004 inaugure une rubrique que nos lecteurs·trices connaissent depuis lors bien, les «CahierS EmancipationS», fruit de nombreux contacts et de collaborations nationales et internationales. Sur quatre pages, au milieu du journal, nous donnons la parole à des militant·e·s et des intellectuel·le·s pour des analyses approfondies. Plus de 140 cahiers ont à ce jour été publiés.
Des militant·e·s aux commandes
L’ours en page 2 a évolué au cours de ces dix dernières années ; une partie de l’équipe de départ est toujours là, certains noms ont disparu, happés par d’autres activités, heureusement des visages nouveaux sont apparus. Le journal nouvelle formule sort à temps depuis dix ans, même si son bouclage est toujours un jonglage de haute voltige pour les militant·e·s qui en prennent la responsabilité !
Aujourd’hui, la rédaction tourne avec cinq responsables qui, alternativement, s’occupent d’un numéro (proposer un contenu, trouver des rédacteurs·trices, adapter les articles, trouver des photos, des images, relire, corriger…). C’est une équipe professionnelle qui assure la mise en page et la transmission à l’imprimerie. Une formule qui donne satisfaction, mais qui est toujours à la merci de la disponibilité de militant·e·s et des imprévus de la vie.
Au cœur de nos actions
Notre bimensuel est un instrument de lutte, un lieu stratégique d’intervention politique, mais aussi d’organisation et d’analyse. En cela, il s’inscrit dans la longue tradition de la presse militante, reflet des actions du mouvement mais aussi des idées qui doivent le nourrir. Notre bimensuel a joué ainsi un rôle cardinal dans l’organisation de séminaires de réflexion, les forums socialistes, programmés deux fois par ans jusqu’en 2009. Il est au cœur des meetings que nous organisons et, depuis 2010, de notre Université de Printemps. Instrument de mobilisation politique et sociale, il est aussi un connecteur essentiel entre nous et d’autres militant·e·s et intellectuel·les qui luttent à travers le monde. Les pages de notre journal se sont ouvertes ainsi à des collaborations internationales (interviews et articles) ; elles ont permis d’établir mais aussi de consolider des liens. Notre bimensuel est en outre un outil indispensable de divulgation d’idées et d’écrits parus en langues étrangères traduits par les membres de la rédaction et rendus disponibles à toute la francophonie. Pied de nez nécessaire à un monde qui voudrait nous atomiser.
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La rédaction