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conseil d'état : Barrer la route à la droite et à l'extrême droite!

Sur l’élection complémentaire au Conseil d’Etat du 17 juin, la coordination de solidaritéS-GE du 22 mars dernier a pris position, indiquant notamment, à l’attention de nos partenaires d’Ensemble à Gauche que…

 

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Nous pensons que cette élection complémentaire ne représente pas un enjeu majeur pour la gauche combative. Traiter le soutien à une candidate PS comme un « premier tour » intéressant pour notre campagne commune et notre retour ensemble au Grand Conseil genevois en 2013 ne nous convainc pas.

     En effet, notre « retour » doit se faire sous nos couleurs et avec nos candidat·e·s, contre la droite, mais aussi dans une posture critique face au PS et aux Verts, et à leur bilan au gouvernement […]

     Ainsi, nous appellerons sans réserves lors de cette élection à « barrer la route à la droite et à l’extrême droite », en votant pour la candidate PS. Mais l’enjeu réel de ce « barrage » est d’autant plus faible que la configuration de cette élection garantit pratiquement l’élection d’Anne Emery Torracinta, les voix de droite étant divisées entre Stauffer, Maudet, et le Vert’libéral… sans parler de la volonté des électeurs·trices de sanctionner le parti de Mark Muller, ses frasques et sa politique du logement catastrophique. Ce n’est pas un face à face gauche/droite comme l’élection complémentaire à la Cour des comptes.

     Aussi, l’enjeu mis en avant par les Verts et le PSG de « reconquête » d’une majorité Alternative au gouvernement est pour nous un leurre. On a fait l’expérience d’une telle majorité au gouvernement de 2005 à 2009. Avec une majorité de droite écrasante au parlement et sans présence de la gauche combative dans celui-ci, ce gouvernement a eu les coudées franches pour mener une politique de droite à laquelle nous n’avons souscrit, ni les uns, ni les autres. Cette idée de « majorité » au Conseil d’Etat est d’autant plus discutable qu’elle englobe un David Hiler, à l’orthodoxie néolibérale impeccable, et dont les projets sur la fiscalité des entreprises devraient – pour nous – être un thème de campagne central dans l’année qui vient.

     En outre, ce 17 juin précisément, nous avons une autre victoire à emporter, celle contre le projet de loi sur la gouvernance des institutions publiques… impulsé par David Hiler sous le règne du précédent gouvernement à « majorité alternative ». Cette bataille pour le contrôle démocratique de nos services publics requiert en priorité nos énergies et moyens financiers… »

     Enfin, rappelons – dans ce contexte – que ce n’est pas au gouvernement, ni seulement dans les urnes, mais aussi et surtout sur les lieux de travail et dans la rue, dans les syndicats, les associations, les comités… qu’il nous faut être capables de rassembler et d’unir dans la durée les femmes et hommes qui défendent un projet de société solidaire et écologiste, pour barrer la route aux politiques antisociales, xénophobes et sécuritaires…   PV