10 ans du CUP et des missions civiles de solidarité avec le peuple palestinien

10 ans du CUP et des missions civiles de solidarité avec le peuple palestinien : Rencontres cinématographiques du 29 novembre au 2 décembre 2012 au cinéma Spoutnik

 

Pour le cinéma palestinien, « Filmer c’est exister », a une double signification : tout artiste existe par ses créations, mais dans le cas des cinéastes palestiniens, à travers leurs films, ils affirment l’existence d’un peuple, d’une culture, qui ne sont pas reconnus.

     Ces rencontres cinématographiques donneront largement la place aux rencontres et aux discussions avec 3 réalisateur·trice·s invité·e·s. Les films seront projetés au cinéma Spoutnik où se tiendra également la table ronde le dimanche 2 décembre. (voir encadré)

 

Programme des films au Spoutnik

Tous les films sont projetés en version originale, sous-titrée en français, et la plupart suivis d’une discussion avec le réalisateur

Jeudi 29 novembre          

19 h   Ouverture des Rencontres                                                      

21 h Occupazion, d’Enas L. Muthaffar, 2012, 12’
The invisible policeman, de Laith Al-Juneidi, 2011, 59’

Vendredi 30 novembre 

19 h       Fix me, de Raed Andoni, 2010, 98 ‘

21 h Noces en Galilée, de Michel Khleifi, 1987, 112’

Samedi 1er décembre 

15 h Cantique des pierres, de Michel Khleifi. 1990, 105’

18 h La 4ème chambre, de Nahed Awwad, 2005, 24’
Le gardien de l’ennui, de Mazen Saadeh, 2005, 18’
De l’est à l’ouest, d’Enas I. Muthaffar, 2005, 16’
Fatenah, d’Ahmad Habash, 2011, 30’

20 h A Space Exodus, de Larissa Sansour, 2009, 5’30
Un homme sans téléphone portable, de Sameh Zoabi, 2011, 85’

22 h           Flee, d’Ahmad Habash, 2006, 3’
L’anniversaire de Leila, de Rashid Mashrawi, 2010, 71

Dimanche 2 décembre

11 h-16h30
Route 181, de Michel Khleifi et Eyal Sivan, 2003, 270’
avec une pause brunch à La Barje de 13h à 13h30

17 h             table ronde (voir encadré)

19 h          Check mate, d’Amer Shomali
Zindeeq, de Michel Khleifi, 2009, 83‘

21 h   Une histoire simple, d’Izidore Mussalam, 2010, 30’
La terre parle arabe, de Maryse Gargour, 2007, 61’

 

Dimanche 2 décembre

17h, au Spoutnik

Table ronde

« Le cinéma palestinien, entre création artistique et engagement politique »

Avec : Raed Andoni, Michel Khleifi, Laith Al-Juneidi. Animation : Nicolas Wadimoff.

Inspiré par la réflexion de Raed Andoni, les cinéastes présents débattront sur : « comment faire de l’art sans avoir le devoir d’utiliser le cinéma pour évoquer le conflit auquel le public étranger nous identifie ? …comme si nous n’avions rien d’autre à raconter ! ».
(cité in J. Halberich, « Palestiniens, Israéliens, que peut le cinéma », Paris, 2005).

«L’image est un document, un double de la mémoire. Elle est aussi la preuve de notre existence. Quand les Palestiniens ont pu contrôler leur propre image, cela leur a donné plus de force sur leur destinée. En cela réside la force du cinéma.» Mai Masri, réalisatrice

 

Café de la BARJE
(11 Coulouvrenière en face de l’Usine)

Ambiance palestinienne, mezze (plats libanais)
discussions avec les cinéastes

samedi 1er décembre

17h30 et 20h30

Musique Raed Haribe (oud); 23h00 deux rappeurs de Darg Team (Gaza).

 


2002 – 2012

Le Collectif Urgence Palestine a 10 ans

 

Durant l’hiver 2001 – 2002, Ariel Sharon et son parti le Likoud ont mené une campagne électorale très violente martelant sans cesse leur projet «qu’aucune autre souveraineté qu’israélienne n’existerait  entre la mer et le Jourdain». L’arrivée au pouvoir de son chef de file, Ariel Sharon en 2001 ne pouvait laisser de doute sur les méthodes que ce responsable des massacres de Sabra et Chatila allait employer pour disait-il, «finir 48».

 

     Déclaration paranoïaque ou froid calcul d’un homme politique conscient que la communauté internationale, engagée dans la croisade «civilisationnelle» de Georges Bush, resterait silencieuse face aux massacres déjà programmés par Sharon et ses brigades spéciales. Pour les militant-e-s de la solidarité avec le peuple palestinien, membres de la 1ère Mission internationale de protection du peuple palestinien, il était impossible de ne pas répondre aux appels lancés par les ONG palestiniennes à la conscience des sociétés civiles .Un mouvement international, engagé depuis le premier forum social mondial de Porto Alegre, a relayé cet appel: des centaines de militant-e-s, français, italiens, allemands, américains, se sont portés solidaires des actions menées par les associations palestiniennes dans les camps de réfugiés, à Gaza, dans les hôpitaux ou auprès d’Arafat assiégé dans la Mokhata. L’objectif de ce mouvement était posé: assurer une présence permanente auprès des Palestinien-ne-s, partager leur quotidien, témoigner de l’occupation, informer, alerter, interpeller les autorités suisses: ce seront les tâches du Collectif Urgence Palestine durant ces dix années.

     Dix ans qui ont permis à plus de 200 militant-e-s de Suisse romande de vivre l’expérience la plus enrichissante de la solidarité: construire et développer avec la société palestinienne des projets de résistance, que ce soit dans les domaines sanitaire, scolaire ou agricole, partager et soutenir le développement d’associations luttant pour l’amélioration du statut de la femme et pour les Droits humains en général, avoir acquis les formes de luttes non-violentes des villageois expulsés par la construction du Mur ou attaqués par les colons lors des récoltes des olives.

     Dix ans durant lesquels le Collectif Urgence-Palestine a mené les campagnes internationales pour l’application et le respect du Droit international, contre l’érection du Mur, pour  l’application des résolutions du Tribunal Russel contre les crimes de guerre d’Israël, contre l’enfermement des habitants de Gaza. Dix ans de combat pour la Justice rendue au peuple palestinien après 60 ans d’occupation.

 

Françoise Fort