Mort de Clément Méric

Mort de Clément Méric : La solidarité antifasciste partout en Suisse

Le 6 juin dernier, nous apprenions avec effroi l’assassinat de Clément Méric. 

 

Ce jeune camarade de 18 ans succombait dans un hôpital parisien après avoir été sauvagement battu à mort par un groupuscule néonazi. Cette violence extrême n’est pas un énième fait divers. Elle est l’oeuvre d’une banalisation sociétale toujours plus importante des discours et des idées d’extrême droite. Ce contexte délétère encourage ce genre de brutalité. 

L’histoire se répète et la crise économique et sociale qui traverse l’Europe se profile de plus en plus comme un terreau idéal pour le retour de la peste brune. Le laboratoire grec de l’austérité en témoigne avec la montée en puissance des sbires de l’Aube Dorée. Ceux qui s’opposent à leurs idées, comme Clément, sont bien entendu les premières victimes de leurs attaques. Différents hommages à la mémoire du militant ont permis dans ce sens de tirer la sonnette d’alarme face à ce climat social gangréné, tout en appelant à battre massivement le pavé afin de ne pas laisser l’espace public à l’extrême droite. 

Ce message a également été relayé dans la Suisse romande, où plusieurs dizaines de camarades se sont rassemblés tour à tour dans les villes de Genève, Lausanne, Neuchâtel et Fribourg. La Suisse n’est pas étrangère à cette vague néofasciste, rappelons-nous il y a exactement une année, pour ne citer que cet exemple, la fête de la musique à Genève était le théâtre d’une agression au couteau d’un skinhead sur un jeune issu de milieux alternatifs. 

Par conséquent, le meilleur hommage qu’on puisse rendre à Clément est de continuer son combat. En mémoire de Clément, pour ses luttes, nous ne pouvons pas baisser les bras, aujourd’hui plus que jamais, sa mort ne doit pas être vaine. Il nous faut relever la tête, transformer notre peine en colère, et notre rage, en force pour lutter avec courage face au racisme, à l’islamophobie, à la chasse aux Roms et aux sans-papiers, à l’homophobie et au sexisme.

 

Jorge Lemos