Cointrin
Cointrin : Sous pression du dumping, la marmite va vers l'explosion!
A l’Aéroport de Cointrin dimanche 9 mars, le service de piste de Swissport, qui couvre 70 % du marché du handling, a débrayé de 10 h à 12 h 30. Des 45 employés prévus au travail, 40 ont débrayé et ont été rejoints par quelques collègues du tri bagages, des radios et autres.
Leur mouvement était une action d’avertissement, visant à décrocher une rencontre avec Deillon – directeur de l’Aéroport – et surtout avec le conseiller d’Etat PLR Maudet, pour enrayer le processus de dumping et de péjoration des conditions de travail dont, comme à Gate Gourmet et à SR Te chnics, les employé·e·s de Swissport sont victimes.
Les grévistes ont tenu une assemblée durant le débrayage et décidé que d’autres arrêts de travail auraient lieu si Swissport mettait à exécution ses menaces de sanction sur l’un ou l’autre des grévistes ou si ce premier débrayage ne faisait pas aboutir leurs revendications.
La direction de Swissport a de suite débarqué, menaçant les grévistes de représailles et refusant que les secrétaires du Syndicat des Services Public (SSP) puissent venir les assister. Ceux-ci se sont rendus à une des portes du tarmac et ont demandé à pouvoir rejoindre les employés. Ils ont contacté par téléphone les cadres de Swissport et la direction de Genève-Aéroport, mais ceux-ci leur ont interdit l’accès aux grévistes, violant le droit des travailleurs d’être assistés de leur syndicat.
Aujourd’hui, l’Etat de Genève et Pierre Maudet sont au pied du mur. Mais celui qui annonçait vouloir lutter contre le dumping, n’en prend pas le chemin ! Dans les colonnes du Courrier son secrétaire-général Baud Lavigne met en avant et se cache derrière la « responsabilité des 200 entreprises de la plate-forme aéroportuaire » en affirmant n’avoir « ni les moyens, ni l’autorité pour faire la police du travail ». Or à l’évidence, il n’y a pas d’autre issue acceptable qu’une sérieuse reprise en main de l’Aéroport par l’autorité publique et avec la définition, l’imposition et le contrôle de conditions-cadres de travail socialement et syndicalement acceptables sur toute la plateforme. A suivre. PV