Plus de 4000 personnes ont signé cet été la pétition

Plus de 4000 personnes ont signé cet été la pétition : Contre la diminution de l'aide sociale

Associations de défense des usagers de l’aide sociale et partis de gauche ont remis à la Chancellerie le 28 août une pétition avec plus de 4000 signatures. Elle demande notamment l’annulation de la décision du Conseil d’Etat du 11 juin de baisser de moitié le montant du supplément d’intégration des bénéficiaires de l’aide sociale.

Cette baisse de 150 francs représente près de 12 % sur le cumul de l’entretien de base et du CASI pour une personne et plus de 14 %, pour un couple. Nombre de personnes à l’aide sociale qui compensent avec ce forfait la part de loyer dépassant la limite du barème, en plus d’autres factures (Tél, TPG, vêtements, SIG…) risquent de tomber sous le minimum vital.

Avec l’introduction du contrat d’aide sociale individuelle (CASI), 300 francs ont été supprimés du forfait de base pour accorder cette somme sous condition de mérite. Un barème plus bas pour les jeunes adultes était aussi instauré. Malgré les critiques des professionnels, le CASI a été présenté comme le levier principal de l’intégration sociale et un instrument d’incitation à l’effort. Mais le Conseil d’Etat justifie aujourd’hui cette baisse de moitié du CASI par la nécessité de combler le déficit de l’Etat et par son intention d’alimenter un fonds pour des formations de base pour personnes dépourvues de formation. Les pétitionnaires pensent que la solution au problème de l’augmentation des dépenses liée à l’aide sociale est à trouver ailleurs que chez une population déjà précarisée. La justification de la coupe par une attribution des économies réalisées à davantage de mesures d’insertion ne les convainc pas alors qu’en 2013, l’Hospice général n’a utilisé qu’un peu plus du tiers de l’argent à disposition pour ces tâches.

A signaler que notre camarade, la députée EAG Jocelyne Haller, a été à l’initiative du dépôt d’un projet inscrivant les montants de l’aide sociale dans la loi, pour en empêcher le rabotage par décret du Conseil d’Etat. Inscrits dans la loi, ces montants ne pourront être modifiés sans ouvrir le droit à un référendum. PV