Immigration/racisme

Immigration/racisme : Un hébergement digne pour les réfugiés!

Le 2 septembre 2015  dans le canton de Neuchâtel, un troisième abri PC (protection civile) était ouvert pour héberger des requérant·e·s d’asile originaires principalement d’Érythrée et de Syrie. Ainsi, environ 150 places d’hébergement en premier accueil sont souterraines, soit presque la moitié du nombre total !

Si l’hébergement en abris PC peut être justifiable dans des situations d’urgence pour une courte durée, c’est en revanche indigne et inhumain d’enfermer des personnes pendant des semaines dans nos bunkers oranges. Un séjour prolongé sous terre est dangereux pour la santé physique et psychique, en particulier pour les personnes fragilisées par la fuite de leur pays d’origine et le chemin souvent parsemé de violences et de traumatismes jusqu’à Neuchâtel.

Le recours massif et systématique à l’hébergement en abris PC dans le canton est-il dû à une situation d’urgence ? C’est un argument trop facile : le nombre de demandes d’asile déposées au niveau fédéral va probablement augmenter cette année (29 000 demandes prévues contre 24 000 en 2014). Cette augmentation était prévisible au vu de la guerre en Syrie, au Kurdistan et en Irak. Une bonne planification en aurait tenu compte !

Il y a plus d’un an que l’abri PC de la Tène est ouvert. S’il y a donc effectivement urgence, il s’agit de l’urgence de trouver un ou plusieurs bâtiments qui puissent être rapidement réaffectés en structure d’accueil durable et digne. La commune de Neuchâtel possède des bâtiments qui pourraient jouer ce rôle. La mise à disposition d’un ou plusieurs de ces bâtiments au canton représenterait, à l’échelle de notre ville, un signe d’ouverture et de solidarité vis-à-vis des personnes qui fuient la persécution et la guerre. C’est ce que demande le groupe PopVertsSol dans une motion déposée lundi dernier.

C’est l’occasion pour nous de saluer l’arrivée au sein du Conseil général de Neuchâtel d’Amanda Ioset pour le POP, secrétaire politique de Solidarité sans frontières.

Dimitri Paratte