Un pavé dans la mare électorale vaudoise

Aux élections fédérales de cet automne, «Pour une alliance socialiste – solidaritéS» présente une liste de 18 candidat-e-s au Conseil National, 8 femmes et 10 hommes, dont l’âge varie entre 24 et 69 ans. Au Conseil des Etats, notre mouvement présente la candidature de Jean-Michel Dolivo, avocat à Lausanne.

Ces femmes et ces hommes se sont notamment engagé-e-s, au quotidien, sur le terrain et de manière conséquente, pour la défense des droits des salarié-e-s, dans le mouvement altermondialiste ou pour la régularisation des sans-papiers. Un des candidats de cette liste est, par exemple, un ancien employé, licencié et gréviste, d’Orange. Elles et ils ont également manifesté dans la rue leur colère, avec des millions d’autres personnes dans le monde, contre «la guerre sans fin» de Bush, refusant la dictature des intérêts d’une minorité qui, au prix de la guerre permanente, de la misère, du pillage et de la destruction de la nature, veut s’approprier la richesse du monde.

Faire entendre les propositions d’une «gauche de gauche», lors de la campagne pour les élections fédérales ainsi qu’au parlement, tel est l’objectif que poursuit «Pour une alliance socialiste – solidaritéS». Face au rouleau compresseur néo-libéral avec son programme de régression sociale et de précarisation de l’emploi, une voix d’opposition socialiste, féministe et internationaliste est indispensable, une voix qui rompe clairement avec la politique de consensus mou et de compromission gouvernementale du parti socialiste et des Verts.

Ainsi, refusant toute élévation de l’âge de la retraite, nous prononçons sans ambiguïté pour l’intégration du IIème pilier à l’AVS et pour un système unique de retraites populaires, fondé sur la solidarité et assurant des rentes suffisantes à toutes et tous. De même concernant l’assurance maladie, regroupée dans une caisse unique, nous sommes favorables à des primes proportionnelles aux revenus.

Ainsi, refusant une politique et une législation, discriminatoires et racistes vis à vis des étrangers-ères, qui alimente la xénophobie, nous nous prononçons pour le «droit d’être là», le droit à l’hospitalité et pour l’égalité des droits sociaux et politiques pour toutes celles et tous ceux qui vivent dans ce pays. Nous nous opposons également à toute forme de discrimination à l’égard des gays et lesbiennes en raison de leur orientation sexuelle.

Ainsi, refusant les licenciements et la destruction des emplois sacrifiés sur l’autel des profits boursiers, nous nous prononçons pour une interdiction de licencier dans toutes les entreprises qui font des bénéfices.

La mondialisation de l’économie de marché accélère la concentration du profit privé entre les mains d’une petite minorité privilégiée: elle suscite la croissance des inégalités, des discriminations, des exclusions et des violences de toutes sortes. Cet ordre injuste frappe encore plus durement les femmes, que ce soit dans la sphère professionnelle ou privée. En Suisse, la politique de la Confédération renforce les effets de ce démontage social, en privatisant les services publics et en allégeant les impôts des riches, ce qui conduit à supprimer des prestations sociales indispensables. C’est pourquoi nous sommes favorables au lancement d’un référendum contre le paquet fiscal de Villiger, le plus grossièrement antisocial qui ait été lancé depuis de nombreuses années.

Ce monde de plus en plus injuste n’est pas une fatalité. Un autre monde est possible! Il est indispensable! Pour cela, il faut redonner la priorité à l’être humain et à ses besoins. Aujourd’hui, ce sont les luttes des exploités et des opprimés, femmes et hommes, pour leurs droits et leur émancipation qui montrent le chemin.