Livres en lutte - Tour d'horizon de l'édition alternative
Tour d’horizon de l’édition alternative
François Dosse
Castoriadis, une vie
Paris, La Découverte, 2018
Ce livre est la première biographie consacrée à l’une des plus grandes figures intellectuelles et politiques du 20e siècle: Cornelius Castoriadis (1922–1997). Arrivé en France à l’âge de vingt-trois ans, il a contribué à créer, avec Claude Lefort et Jean-François Lyotard, l’une des branches les plus vivaces de la gauche radicale, «Socialisme ou Barbarie», qui deviendra ensuite une revue mythique et l’une des grandes influences de Mai 68, notamment par sa critique de gauche des régimes dits «communistes».
Nelly Niwa & Benoît Frund (éd.)
Volteface – La Transition énergétique, Un projet de société
Lausanne, En Bas, et Paris, Ed. Charles Léopold Mayer, 2018
Construites sur une énergie abondante et bon marché, les sociétés dans lesquelles nous vivons aujourd’hui sont confrontées à l’impératif de changer de paradigme. Depuis les chocs pétroliers des années 1970, l’idée qu’une transition énergétique – à savoir une modification de nos modes de consommation et de production d’énergie – est nécessaire à nos sociétés suit son chemin. Les enjeux stratégiques quant à notre dépendance ne sont pas la seule raison de vouloir une transition.
David R. Roediger
La formation de la classe ouvrière américaine et la question raciale
Paris, Syllepse, 2018
Après les événements révélateurs de Charlottesville, un livre lumineux pour éclairer la capacité du racisme à façonner la vie politique des Etats-Unis. Si, comme le soutient l’auteur, la jeune classe ouvrière américaine du 19e siècle a revendiqué une identité blanche, la blanchité, en réponse aux peurs générées par la discipline capitaliste, la résurgence du suprématisme blanc qui saisit les Etats-Unis d’aujourd’hui n’est-il pas le produit des peurs nées de la spirale infernale de la mondialisation, du déclassement et de l’immigration économique?
Collectif
Filles de mai. 68 mon Mai à moi
Lormont, Le Bord de l’eau, 2018
«Michelle Perrot a raison d’évoquer une ‹ chronologie existentielle ›, à propos de ces lignes qui traversent l’événement comme des sillons féconds. 68 se décline en milliers d’expériences intimes et collectives. Celles qu’offre ce livre n’ont pas vocation à être exhaustives, ni même représentatives. Elles s’expriment en revanche avec sincérité, loin des reniements et des rejets qui font depuis plusieurs décennies, dans les médias, le bon ton des rédactions, loin des mépris hautains et des ricanements. Ces témoignages sont une force parce qu’ils ne parlent pas seulement du passé mais donnent espoir pour le présent, à bonne distance des triomphants.»
Tiré et adapté des présentations des éditeurs.