Grèce

8 mars - La grève se prépare d'en bas

La grève se prépare d’en bas

Ce n’est pas faute d’avoir essayé: la droite n’arrive pas à construire un mouvement nationaliste large autour des mobilisations sur la Macédoine. La persistance des rassemblements contre l’austérité et le dynamisme du mouvement antiraciste ont jusqu’ici empêché un déplacement du débat vers la droite. En 2019, le mouvement des femmes* viendra renforcer la résistance.

Les premiers signes d’une convergence possible des luttes ont eu lieu lors de la présentation du livre de Maria Styllou en novembre, intitulé La lutte pour la libération des femmes. À l’issue de cette soirée, plusieurs participantes ont demandé à ce que le 8 mars devienne une journée de grève en Grèce aussi.

Faire des luttes du passé une force au présent, voilà l’un des mots d’ordre de la mobilisation qui s’annonce: «Le 8 mars a toujours été une affaire du mouvement ouvrier. Les femmes représentent plus de 50% de notre classe et en même temps, elles effectuent la plupart des tâches ménagères. Il faut ajouter à cela le fardeau du démantèlement par l’austérité des maisons de retraite, des jardins d’enfants, de la santé et de l’éducation. Nous tou·te·s, qui luttons pour nos places de travail, l’augmentation de nos salaires, la gratuité de la santé publique et de l’éducation pour tou·te·s, nous ajoutons à nos mobilisations une grève et une manifestation le 8 mars.»

Avec cet appel, lancé pendant une grève massive des enseignant·e·s, les syndicats des trois hôpitaux d’Athènes demandent à la faîtière du public de soutenir la grève le 8 mars et de mobiliser tout le secteur public. Si sa réponse se fait attendre, de plus en plus d’organisations et des mouvements soutiennent l’initiative.

Dimitris Daskalakis