Bonnet d'âne climatique pour l'EPFL


Martin Vetterli et Greta Thurnberg

Avec la volonté de mobiliser un maximum d’étudiant·e·s pour le 15 mars, jour d’une nouvelle grève étudiante pour le climat, une délégation du collectif Grève du Climat-EPFL a rencontré le président de l’institution, Martin Vetterli, pour lui présenter une liste de revendications: le droit d’afficher, de tenir un stand, de tracter, de réserver des salles pour les réunions, d’envoyer un mail à tout l’EPFL, ainsi que l’absence d’évaluations le jour de la grève. A l’exception de la dernière, toutes ces demandes relèvent des droits de base des associations de l’EPFL. Pourtant, toutes ont été refusées, au prétexte de risquer de constituer un précédent.

Dans une école qui prétend se soucier d’écologie – et dont le président poste des selfies avec Greta Thunberg – il est décevant de voir ces requêtes, pourtant basiques, être refusées. Si une formation scientifique nous permet de réaliser que nous sommes bien face à une catastrophe écologique, ce n’est pas pour autant qu’elle favorise un esprit critique.

En tant que scientifiques, il est facile de se retrouver enthousiasmé·e·s par l’inno-vation technologique semblant pouvoir résoudre nos problèmes confortablement, sans remise en question du système. Mais la rigueur dont nous nous targuons doit nous amener à réaliser qu’un système basé sur l’expan-sion sans limites et la réduction des coûts à tout prix est intrinsèquement producteur de catastrophes écologiques.

Toute science est politique et le monde a besoin de scientifiques politisé·e·s.

Alex étudiant·e à l’EPFL