Amazonie en feu: mobilisations à l'ordre du jour

L’Amazonie brûle. Ce fait révolte par les causes et par l’ampleur de la catastrophe.

Amazonie

 Ses causes sont simples: le gouvernement brésilien vise à s’approprier les terres amazoniennes, habitées par les autochtones, afin d’utiliser ces ressources à des fins mercantiles. Pour cela il menace, assassine, met le feu, exproprie. L’ampleur du crime est indicible: l’Amazonie, c’est une mine de biodiversité, c’est 20% d’absorption mondiale de COâ‚‚, c’est le foyer de millions d’êtres humains.

Le boutage de feu est certes une technique répandue dans l’agriculture familiale: il permet de défricher facilement les sols. Cela étant, le gouvernement brésilien a clairement affiché le but de cet incendie: dégager des terres afin d’y installer de l’élevage et de l’agriculture intensifs.

Descendre dans la rue

Face à ce désastre la communauté internationale se devait de réagir, certains en faisant de la récupération, comme le président français qui s’émeut de la situation et se pose en donneur de leçons alors qu’il a attribué 360 000 hectares de forêt amazonienne en Guyane aux multinationales minières, d’autres en manifestant, comme ce fut le cas vendredi 23 août à midi à Genève où une foule de plus de 150 personnes s’est réunie spontanément devant le consulat du Brésil afin de protester contre la politique extractiviste et capitaliste du gouvernement brésilien, occasion de dénoncer ces incendies intentionnels et criminels et leurs répercussions mais aussi de rappeler les divers manquements de ce gouvernement. Un autre rassemblement a été annoncé pour le mercredi 28 août à 17 h sur la place des Nations.

Il est important de se mobiliser pour dénoncer ces pratiques, mais il convient de ne pas oublier que la moitié de la planète brûle actuellement pour les mêmes raisons. Ce désastre écologique précipite le réchauffement climatique et il est à dénoncer fermement.

Delphine Rumpczyk