Retour sur la manif « La planète brûle, on attend quoi ? »

Le 22 octobre dernier a eu lieu une journée internationale de Grève du climat avec la première mobilisation à Genève depuis plusieurs mois. La présence de plus de 2000 de personnes n’était pas négligeable, même si certain·es espéraient mieux, au vu de la progression spectaculaire des mobilisations en 2019, très suivies dans les établissements scolaires. C’était sans compter sur une longue période sous Covid et la difficulté d’assurer le passage de témoins des élèves les plus investi·e·s, souvent en années terminales, à la volée suivante.

Une manifestante tient une banderole 'à bas le 1%' lors de la manifestation 'la planète brûle on attend quoi?^
Action sur la chaise des Nations en fin de manifestation « La planète brûle, on attend quoi ? », Genève, 22 octobre 2021

Plusieurs éléments réjouissants : premièrement la présence des jeunes, certes moins nombreux·euses que lors des précédentes grèves scolaires, mais qui dénote une reprise malgré la fermeture au dialogue de la cheffe du Département de l’instruction publique. D’autre part, la mobilisation et l’implication dans l’organisation de plusieurs artivistes : chorégraphies, affiches multiples, marionnettes géantes, DJ, etc. Enfin notons la présence d’un joli tronçon de solidaritéS emmené par la Jeunesse solidaire.

Des discours ont fait état de la répression de la ZAD du Mormont et du militant de Breakfree récemment condamné par le tribunal fédéral pour avoir apposé une main rouge sur le Crédit Suisse climaticide. La justice climatique a été défendue comme valeur centrale, face à la responsabilité écrasante des multinationales du Nord et des banques, comme le Crédit Suisse, l’UBS et la BNS. Autre dimension des droits humains bafoués, les assassinats de personnes impliquées dans la défense de l’environnement dans de nombreux pays du Sud global.

S’en est suivi un dialogue plein d’humour et de sens pour rappeler les liens entre finance fossile et caisses de pension, plaidant pour la défense de l’AVS face au deuxième pilier, et pour le rejet de la réforme AVS 21.

Seule ombre au tableau : à la suite du déploiement d’une banderole par trois grimpeurs·euses sur la chaise des Nations, une intervention policière démesurément agressive a permis de les interpeller à leur descente.
Cette manifestation n’était que

la première d’un série de mobilisations qui devront se poursuivre ces prochains mois : la lutte continue !

Sébastien Bertrand