L’Office Cantonal des Assurances Sociales en vol au-dessus d’un nid de coucou ?

SolidaritéS Genève soutient pleinement la démarche de l’AVIVO (l’Association de défense et de détente de tou·te·s les retraité·e·s et futur·e·s retraité·e·s) contre l’accentuation de la précarité des rentières et rentiers AVS et AI et laisse la parole à son vice-président.

Une retraitée triste

Le 28 octobre dernier,  l es rentières et rentiers AVS et AI ont trouvé dans leurs boîtes aux lettres une missive de l’Office cantonal des assurances sociales (OCAS), leur annonçant un changement important dans les modalités de paiement des rentes mensuelles. Au lieu de la pratique actuelle du versement le 1er jour du mois, les rentières et rentiers apprennent alors à leur grande surprise qu’à partir du mois de janvier 2022 ils·elles ne recevront leur rente que le 8, 9 ou 10 du mois.

L’AVIVO a immédiatement protesté et trouvé un large écho et un soutien important des personnes directement concernées et du public. De nombreuses personnes ont protesté auprès de l’OCAS et ont encouragé l’AVIVO à se mobiliser pour obtenir l’annulation de cette décision qui pose un énorme problème, avant tout pour les petits revenus.

Il y a des milliers de personnes qui vivent très chichement et qui n’ont pas assez d’argent d’un mois à l’autre. Pour ces gens, c’est déjà maintenant une « jonglerie » permanente de nouer les deux bouts. Les loyers par exemple doivent être payés à la fin du mois et les régies et propriétaires tolèrent à peine quelques jours de retard avant de pénaliser les locataires. Le Conseiller d’État Thierry Apothéloz, chargé de la cohésion sociale dans l’ignorance de la décision s’est montré très ferme en exigeant que l’OCAS annule cette décision.

Les protestations ont amené l’OCAS à annoncer en fin de la journée de protestations qu’elle allait modifier sa décision pour ramener les dates de versement au 4, 5 ou 6 du mois, en déclarant que le maintien de la pratique actuelle, donc le payement le 1er du mois ne sera pas possible à cause de … l’informatique. C’est donc l’informatique qui commande l’être humain et non pas le contraire.

Je maintiens, comme j’ai eu l’occasion de l’exprimer à maintes reprises ces derniers jours, que celles et ceux qui ont pris cette décision à l’OCAS n’ont aucune idée des conditions de vie d’une grande partie des retraité·e·s dans notre canton. Les déclarations pathétiques de la directrice de l’OCAS sur Léman bleu l’autre soir, me font penser d’une direction qui vol au-dessus d’un nid de coucous.

Ueli Leuenberger vice-président de l’AVIVO