les organisations composantes d’EàG dénoncent un coup de force

Vous avez peut-être reçu mercredi 23 février un communiqué de presse soi-disant issu de la coalition Ensemble à Gauche (EàG) intitulé : « Ensemble à gauche s’ouvre aux adhésions individuelles ». Le DAL, le PdT et solidaritéS, les trois composantes d’EàG et seuls membres statutaires de la coalition, réfutent l’entier du contenu de ce communiqué, et dénoncent les messages passés et futurs, provenant du nom de domaine ensemble-a-gauche-ge.ch. Ces derniers ne sont pas issus du site officiel détenu par la coalition qui demeure eag-ge.ch.

Depuis plusieurs mois, 5 hommes élus au Grand Conseil sous la coalition EàG, détournent à leur profit le nom d’EàG, notamment en accaparant le site internet et les réseaux sociaux d’EàG. Ces élus ont démissionné début 2021 de solidaritéS pour créer « Résistons », un parti hors de la coalition Ensemble à Gauche. Bien que fortement minoritaires par rapport aux centaines de membres adhérent·e·s des trois composantes d’EàG, ces 5 élus se retrouvent souvent, suivant les absences, en majorité dans les réunions du groupe parlementaire au Grand Conseil qui compte 11 membres. Ils saisissent donc ces occasions pour passer en force et imposer leurs intérêts particuliers.

Détournement de l’association EàG-Grand Conseil (EàG-GC)

Le mardi 22 février, lors de la dernière réunion de l’association EàG-GC, association purement fonctionnelle dédiée aux tâches administratives du groupe parlementaire, l’absence d’un élu de solidaritéS et de l’élue du PdT garantissait la majorité aux 5 élus de « Résistons ». En position de force, ils ont lancé une nouvelle offensive majeure en soumettant au vote une refonte complète des statuts d’EàG-GC. 

Cet « amendement général » aux statuts d’EàG-GC, totalisant 3 pages A4, a été envoyé par e-mail en cours de séance ! Par leur manœuvre, ils transforment l’association EàG-GC en association « Ensemble à Gauche-Genève » (EàG-Genève) qui, en se proclamant « force politique » (art.1) et en s’attribuant les principales compétences politiques et administratives d’EàG, deviendrait ipso facto un nouveau parti politique, excluant complètement les organisations composant la coalition. 

Cette association ainsi remodelée serait, selon ses statuts adoptés à une courte majorité, la seule entité habilitée à déposer des listes électorales sous le nom d’Ensemble à Gauche, elle aurait seule la maîtrise des outils de communication d’EàG et déciderait seule des mots d’ordre de votation. Elle prétend remplacer les organisations membres de la coalition Ensemble à Gauche par les membres de l’actuel groupe parlementaire plus tout individu qui adhère aux conditions statutaires de cette nouvelle entité fantoche : « EàG-Genève ».

L’unité : un travail, pas un décret 

Pour solidaritéS, le Parti du Travail et le DAL, ce coup de force est totalement inacceptable. Cet « EàG-Genève » n’a ni légitimité ni crédibilité. Les artisans de cette supercherie se trompent lourdement s’ils pensent que ces basses manoeuvres puissent constituer une base possible pour un quelconque travail en commun. L’unité ne se décrète pas, elle se construit. solidaritéS, le PdT et le DAL y travaillent désormais, dans une collaboration renforcée, loin d’une pseudo-unité de façade.

Coordination de solidaritéS-Genève