#FreeJérémy

Notre solidarité est plus forte que leur répression !

Le ministère public genevois enferme un camarade et par là cherche à intimider tou·te·x·s les activistes. Nous lui apportons notre soutien, luttons pour sa libération immédiate et renforçons la solidarité entre les diverses luttes et les différents collectifs qui contestent ce système. 

Dans manifestants tiennent une banderole #FreeJeremy
Défilé du 1er Mai 2023 à Genève.

Notre camarade de luttes Jérémy*, âgé de 23 ans, est incarcéré dans la prison surpeuplée de Champ-Dollon depuis le 15 mars. Il est accusé d’avoir saboté en 2022 des machines de chantier de Lafarge-Holcim, géant mondial et entreprise sous le feu des projecteurs en Suisse depuis la ZàD de la Colline, qui s’est constituée contre l’extension d’une de leurs carrières de ciment. 

La prison isole, démoralise, humilie et épuise les personnes qui y sont incarcérées. Elle ne réduit aucunement les violences perpétrées dans la société, et perpétue au contraire les systèmes oppressifs qui sont les causes de ces dernières, car elle enferme avant tout les populations jugées indésirables, en premier lieu les personnes en exil, les personnes racisées et celles qui font partie des classes populaires, pendant que les criminels en costard continuent d’exploiter les êtres et les ressources pour leurs profits. Les militant·e·x·s sont aussi des cibles, comme en témoigne la détention politique de Jérémy*. 

Les deux arguments juridiques pour justifier sa détention ne tiennent pas : sous mandat d’arrêt depuis l’été 2022, la police aurait pu l’arrêter bien avant mars 2023 si elle craignait réellement un risque de fuite ou de collusion.

Personne ne devrait être en prison, encore moins à Champ-Dollon. Cette prison genevoise est une des pires au niveau européen. Surpeuplée, elle enferme entre 600 et 800 personnes (bien plus des 398 places officielles), qu’elle entasse à plusieurs dans des cellules trop petites. Il n’y a qu’une seule heure en extérieur par jour et une heure de visite par semaine, tout le courrier est lu et souvent censuré, et pendant les mois de canicule la chaleur est encore bien pire qu’ailleurs. Sans compter que la détention provisoire maintient en plus les personnes enfermées dans l’incertitude et les privent de repères temporels sur leur situation.

Le système judiciaire visant à individualiser les actes et le système carcéral à isoler les personnes, notre tâche est de les recontextualiser et d’être solidaires.

Pourquoi le sabotage dans un État dont on nous dit pourtant qu’il permet tant de modes d’expressions démocratiques ? Peut-être parce que la droite impose un matraquage publicitaire et médiatique pour s’imposer aux élections et votations.  

Que les Ministères publics embarquent les activistes qui font de la désobéissance civile dans des marathons judiciaires sans fin. Ou que les polices mettent fin brutalement aux ZàD et autres occupations vivantes des villes et des territoires.

Seule une pluralité de tactiques peut créer le changement. La campagne de solidarité avec Jérémy* est une occasion de renforcer la solidarité entre nos collectifs et nos luttes. Pour obtenir sa liberté au plus vite, pour en ressortir collectivement plus fort·e·x·s.

Manifestons notre solidarité lors de la manif FreeJérémy le vendredi 2 juin !

Teo Frei

Pour suivre et soutenir la campagne FreeJérémy*:

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