Neuchâtel fait du zèle… pour encourager les jeunes femmes à rejoindre l’armée

Samedi 21 septembre, l’armée a présenté aux jeunes Neuchâteloises de nationalité suisse «les différentes fonctions militaires et les possibilités de formation».

Une femme soldat de l'armée suisse
Photo de la série «Membres féminins de l’armée» du Département fédéral de la défense

Fier d’œuvrer à l’augmentation des effectifs féminins de l’armée qui restent bien maigres pour l’instant, le canton de Neuchâtel poursuit ses efforts de promotion du service militaire.

À travers ces journées, le Conseil d’Etat cherche à présenter une image d’un canton militariste et aligné derrière l’armée. Pas une seule fois il ne mentionne le service civil. Pas étonnant puisque les autorités s’efforcent de fermer cette voie alternative au service militaire. Ces discours et pratiques militaristes sont issues du département de l’économie, de la sécurité et de la culture, dirigé par le PLR Alain Ribaux, mais tout cela se fait au nom du Conseil d’État sans susciter la moindre réaction. 

Certain·e·s tentent de promouvoir la participation des femmes à l’armée au nom de l’égalité.

Nous défendons quant à nous une autre conception du féminisme et une autre image du canton. Nous rejetons les valeurs véhiculées par l’armée, le culte du chef, l’obéissance, la soumission. Nous ne voulons pas que l’argent des contribuables soit gaspillé dans la promotion de ces valeurs. Nous voulons en finir avec ces journées militaires. Le féminisme ce n’est pas imiter tous les travers des hommes, mais c’est manifester son indépendance, sa liberté de penser et trouver sa propre voix pour son émancipation.

Ce sont les manifestations féministes et antimilitaristes qui sont la marque du canton de Neuchâtel. Nous y travaillons.

HVu