6 juin 2004, élections communales

Le renouvellement des conseils généraux (législatif) et communaux (exécutifs) des communes du canton se placent dans un contexte très différent de la précédente élection:

• le peuple vient de refuser un paquet fiscal cantonal défendu avec acharnement par la droite (radicaux, libéraux, UDC) et les associations patronales, ce qui, avec la conjonction du vote fédéral du 16 mai ,met la fiscalité au cœur du débat.
• l’UDC a réussi une percée aux élections nationales (20% de votes). Elle dépose des listes dans les trois villes et dans un certain nombre de villages. Elles ne seront probablement pas apparentées avec les listes radicales et libérales. Le fait que l’UDC ait conquis ses voix aux dépens, pour l’essentiel, des radicaux et des libéraux aiguise la réorganisation à droite, tirant le tout un peu plus à droite. La question de la fusion des partis radicaux et libéraux, de leur alliance avec l’UDC (au risque de perdre les électeurs-trices centristes), est ouverte. Le parti démocrate-chrétien a profité de ce contexte pour annoncer la création d’une section dans le canton, lorgnant vers l’électorat du centre qui se sent abandonné.
• c’est les premières élections communales avec le système du vote par correspondance qui élève sensiblement le taux de participation.
• le conseil communal sera désormais élu par le peuple au système proportionnel suite à une initiative du parti socialiste (il était jusque là élu par le Conseil Général), avec risque d’une majorité politique différente dans les deux conseils.

Une liste solidaritéS en ville de Neuchâtel

Depuis 1992 les trois villes du canton ont une majorité à gauche, suite au basculement de Neuchâtel, alors que le canton reste majoritairement à droite. L’enjeu principal des communales se situe au niveau des villes, où la droite essaiera une nouvelle fois de reprendre la majorité, avec une UDC qui compte bien rééditer ses résultats des élections nationales, en particulier en ville de Chaux-de-Fonds, où elle peut s’appuyer sur des transfuges du parti radical. L’arrivée de l’UDC dans les conseils des villes renforcerait les discours et les politiques xénophobes et s’attaquerait en priorité à la politique sociale et culturelle.

En ville de Neuchâtel, Solidarités présente une liste de 15 candidat-e-s (8 femmes et 7 hommes) pour le Conseil Général et participe à une liste commune avec les Verts et le POP pour l’exécutif communal. Présent au Conseil Général depuis 12 ans, Solidarités y a défendu des mesures sociales et écologiques.

Dans cette campagne, nous voulons une nouvelle fois faire entendre la voix de la solidarité. Les marges de manœuvre d’une commune sont certes limitées, mais c’est là que se noue la politique de proximité (culture, aide sociale, cadre de vie…). Solidarités s’engage avec l’objectif d’associer plus activement la population à la gestion de la cité. De la conviction à l’action!

Les listes Socialiste, POP, Verts, Solidarités sont apparentées, ce qui signifie qu’il n’y aura pas de voix cédées à la droite pour cause de quorum.

Au Conseil Général, cinq préoccupations guident notre action:

• Le social
• L’éducation
• La santé
• La culture
• L’écologie

Autour de ces thèmes, nous faisons des propositions avec la volonté de développer la participation des citoyennes et des citoyens à la vie de la cité:

• améliorer l’accueil des enfants en-dehors des horaires scolaires; répondre aux besoins des parents en matière d’accueil de la petite-enfance;
• repenser avec la population l’aménagement de la ville sur la place du Port, aux alentours de la gare, aux Jeunes Rives et dans les quartiers;
• offrir au personnel des conditions de travail qui garantissent de bons soins dans les établissements de santé et un service public de qualité dans l’administration;
• encourager le soutien à la culture dans notre ville (théâtre, musique, musées…);
• maintenir l’effort de développement des transports publics, rétablir et renforcer le soutien à l’abonnement onde verte mensuel;
• développer la politique sociale, notamment par un soutien accru aux jeunes pour faciliter la formation professionnelle et le premier emploi;
• surveiller le marché du travail, pour mettre fin aux salaires qui sont insuffisants pour vivre;
• soutenir les femmes dans leur volonté d’égalité, d’insertion et de promotion professionnelle;
• poursuivre résolument une politique d’intégration de toutes les communautés immigrées de notre ville;
• apporter l’aide nécessaire aux personnes âgées qui souhaitent rester dans leur appartement.

Mener cette politique solidaire exige de faire des choix et de refuser l’augmentation de toute nouvelle taxe anti-sociale (parcage, poubelles, transports).

Voter pour les candidat-es de Solidarités c’est assurer que ces propositions seront présentées au Conseil Général.

Voter massivement à gauche, c’est créer de bonnes conditions pour qu’elles se réalisent.

solidaritéS Neuchâtel

Candidat-e-s de solidaritéS à Neuchâtel

• Dorothée Ecklin 38 ans, traductrice-juriste, conseillère générale.
• Raphaël Chevalley étudiant et sommelier, 25 ans.
• Béatrice Droz Educatrice spécialisée en formation, 24 ans.
• Eliane Henry-Mezil Enseignante, conseillère générale.
• David L’Epée Etudiant, 21 ans.
• Magali Milone Maîtresse d’école enfantine, 25 ans.
• Siho Orde Employé d’hôpital.
• Lorena Picchi Animatrice-accompagnatrice, 30 ans.
• Pascal Helle Enseignant spécialisé.
• Véronique Jaquet Juriste.
• Catherine Lehmann-Jomini Enseignante.
• François Konrad Assistant social, conseiller général
• Hans-Peter Renk Bibliothécaire.
• Catherine Reid-Hauert Vendeuse, 48 ans.
• Henri Vuilliomenet Laborant.
• Daniel Perdrizat Avocat, député, candidat au conseil communal.

Conseil Communal (exécutif)

Cinq membres. Election à la proportionnelle.

Solidarités participe à une liste unitaire Solidarités – Les Verts – POP

Candidats:

Dorothée Ecklin, Solidarités

Jocelyn Fragnière POP

Blaise Horisberger, Les Verts

Daniel Perdrizat, Solidarités

En s’engageant dans cette lutte électorale, Solidarités veut faire entendre sa voix à tous les niveaux pour contrer les discours xénophobes et sécuritaires qui ne manqueront pas de se répandre tout au long de la campagne.

Tableau des forces politiques dans les 3 villes (conseils sortants)

Les élections ont lieu au système proportionnel, avec un quorum de 10% pour avoir des élus. Les listes apparentées doivent atteindre ensemble les 10% pour participer à la répartition des sièges.